18 avril 2021 7:00

FNB à volatilité inversée

Qu’est-ce qu’un FNB à volatilité inverse?

Un fonds négocié en bourse (ETF) à volatilité inverse est un produit financier qui permet aux investisseurs de s’exposer à la volatilité, et donc de se couvrir contre le risque de portefeuille, sans avoir à acheter d’ options. Tant que la volatilité reste faible, les investisseurs peuvent voir un rendement substantiel, car un FNB à volatilité inverse est essentiellement un pari que le marché restera stable.



  • Un fonds négocié en bourse (ETF) à volatilité inverse est un produit financier qui permet aux investisseurs de parier sur la stabilité du marché.
  • Ils utilisent souvent l’indice de volatilité CBOE, ou VIX, comme indice de référence, conçu pour évaluer la perception des investisseurs du degré de risque de l’indice S&P 500.
  • Si l’indice suivi par un ETF à volatilité inverse augmente, le fonds perd de la valeur.
  • Les gestionnaires de ces fonds négocient des contrats à terme, des contrats d’achat ou de vente d’un actif ou d’un titre à un moment et à un prix déterminés, afin de produire leurs rendements.

Fonctionnement d’un FNB à volatilité inverse

Les prix des titres sont rarement dormants. Souvent, il suffit d’une petite pépite d’informations pour que les évaluations se précipitent vers le haut ou vers le bas. Ces mouvements, communément appelés volatilité, fournissent des liquidités et permettent aux investisseurs de réaliser des bénéfices. Ils sont également plus courants dans certains actifs que dans d’autres. Un titre hautement volatil atteint rapidement de nouveaux sommets et des creux et évolue généralement de manière erratique. Un titre à faible volatilité, en revanche, est un titre dont le prix reste relativement stable.

Les FNB à volatilité inversée utilisent souvent l’  indice de volatilité CBOE, ou VIX, comme indice de référence. Lorsque la confiance des investisseurs est élevée, les indices tels que le VIX, le soi-disant «indice de la peur» conçu pour évaluer la perception des investisseurs du degré de risque de l’ indice S&P 500, affichent des chiffres bas. Si les investisseurs, en revanche, pensent que les cours boursiers vont baisser ou que les conditions économiques vont se détériorer, la valeur de l’indice augmente.

Les indices tels que le VIX ne peuvent pas être investis directement, il est donc nécessaire d’utiliser des dérivés pour capter leur performance. Dans le cas d’un FNB de volatilité inverse que les pistes du VIX, les gestionnaires court VIX terme de sorte que le rendement quotidien est -1 fois le rendement de l’indice. Les gestionnaires veulent qu’une baisse de 1% du VIX se traduise par une augmentation de 1% du FNB. En d’autres termes, l’ETF perd de la valeur si les contrats à terme vendus augmentent et gagnent si ce n’est pas le cas.



Contrairement aux investissements conventionnels, dont la valeur évolue dans le même sens que l’indice de référence sous-jacent, les produits inverses perdent de la valeur à mesure que leurs indices de référence gagnent.

Si l’indice suivi par un ETF à volatilité inverse augmente de 100% en un jour, la valeur de l’ETF pourrait être entièrement anéantie, en fonction de la mesure dans laquelle il a suivi l’indice. Une erreur de suivi est courante car ces ETF ne reproduisent pas entièrement le rendement négatif d’un indice, mais plutôt le rendement négatif d’un mélange de ses contrats à terme à court terme.

Historique des FNB à volatilité inversée

Les FNB à volatilité inversée ont été présentés au public à un moment où les économies mondiales commençaient à se remettre de la  crise financière de 2008. Aux États-Unis, la période de reprise économique qui a suivi la récession a été marquée par une baisse du chômage, une croissance régulière du produit intérieur brut (PIB) et de faibles niveaux d’inflation.

Une période de calme relatif sur le marché boursier s’est avérée être une bénédiction pour les investisseurs en FNB à volatilité inverse. L’année 2017 a été particulièrement gratifiante, certains de ces produits ayant obtenu des rendements supérieurs à 50%.

Puis le 5 février 2018 est arrivé. Ayant été à des niveaux extrêmement bas, le VIX a soudainement repris vie ce jour-là, progressant de plus de 110%. Les investisseurs qui ont acheté des ETF à volatilité inverse le vendredi précédent ont vu la plus grande partie de la valeur disparaître, car ils pariaient que la volatilité n’augmenterait pas.

Critique d’un FNB à volatilité inverse

Les FNB à volatilité inverse présentent plusieurs inconvénients. Premièrement, ils ne sont pas aussi rentables lorsqu’ils parient contre une position sur un horizon plus long, car ils se  rééquilibrent  à la fin de chaque journée. Les investisseurs qui souhaitent prendre une position inverse par rapport à un indice particulier feraient probablement mieux de vendre un fonds indiciel.

Un autre écueil est que ces fonds ont tendance à être gérés activement. Les ETF dont une personne ou une équipe prend des décisions sur l’allocation de portefeuille sous-jacent coûtent plus cher à gérer que leurs homologues passifs. Des frais d’exploitation plus élevés réduisent les actifs du fonds et, par conséquent, les rendements des investisseurs.

La complexité peut également être un problème. Les produits basés sur la titrisation de la volatilité   sont loin d’être vanillés et sont généralement beaucoup plus compliqués que l’achat ou la vente d’actions. Cela peut ne pas être réalisé par les investisseurs de détail, qui sont peu susceptibles de lire un prospectus, et encore moins de comprendre la complexité des titres et de l’indexation.

Enfin, il convient de souligner que la plupart des investissements conventionnels ont théoriquement un potentiel de hausse illimité, laissant les ETF inverses au risque d’une perte de valeur totale.