17 avril 2021 19:55

Cram Up

Qu’est-ce qu’un Cram Up?

Un cram up se produit lorsque des classes subalternes de  créanciers  imposent un  cramdown – qui permet aux tribunaux de faillite d’ignorer les objections des créanciers à reconnaître les dettes – aux classes supérieures de créanciers lors d’une faillite ou d’une  réorganisation. Si un nombre suffisant de créanciers de classe junior acceptent les conditions fixées par une entreprise cherchant à se  refinancer, ils peuvent forcer les récalcitrants à être liés à l’accord, ce qui entraîne une augmentation du refinancement. Les classes supérieures de créanciers sont obligées d’accepter les conditions, même si elles ne sont pas aussi bonnes que l’accord initial.

Points clés à retenir

  • Un cram up est lorsque les créanciers juniors imposent un plan d’endettement aux créanciers seniors lors d’une faillite ou d’une réorganisation.
  • Si un nombre suffisant de créanciers juniors acceptent les conditions énoncées par une entreprise cherchant à se refinancer, ils peuvent forcer les récalcitrants à être liés par l’accord.
  • Il existe deux méthodes principales: la réintégration et l’équivalent indubitable.
  • Une décision cruciale dans la procédure du chapitre 11 de Charter Communications en 2009 a fourni un soutien juridique pour les cram ups.

Comprendre un Cram Up

Pour mieux comprendre un cram up, il est utile de définir d’abord les cramdowns. La disposition relative à la répression, énoncée à l’article 1129 (b) du Code de la faillite, permet à un tribunal de la faillite d’ignorer les objections d’un créancier garanti et d’approuver le plan de réorganisation d’un débiteur tant qu’il est «juste et équitable».

En effet, un cram up est un cramdown inversé. Plutôt qu’une réorganisation de faillite imposée à certains groupes de créanciers par le tribunal, les créanciers subordonnés ou subordonnés imposent les conditions d’une réorganisation à d’autres créanciers qui peuvent retarder la réorganisation.

Les créanciers garantis de premier rang peuvent poursuivre unevente d’ actifs – ce qui se traduirait par un produit suffisant pour régler leur propre dette, mais peut réduire ou annuler un recouvrement important pour les créanciers de premier rang – ou une renégociation des conditions en raison de changements de circonstances. Un plan de réorganisation entassée restructurerait une dette garantie sans le consentement des prêteurs en remboursant la dette en totalité au fil du temps.



Dans un casse-tête, une entreprise confrontée à la faillite ne peut pas forcer les créanciers à accepter des compromis sur leurs créances en dehors de la salle d’audience, mais les créanciers eux-mêmes peuvent accepter les conditions.

Types de crampes

Il existe deux méthodes principales: la réintégration et l’équivalent indubitable.

Réintégration

En cas de réintégration, l’échéance de la dette est maintenue au niveau d’avant la faillite, le recouvrement des créances est ralenti et la dette en défaut est «guérie». Les prêteurs sont indemnisés pour les dommages, mais les conditions de la dette restent les mêmes.

Équivalent indubitable

Un équivalent indubitable, qui est plus couramment utilisé, consiste à payer un flux de paiements en espèces aux créanciers égal au montant dû. Pendant ce temps, les créanciers conservent leurs privilèges, ce qui peut rendre difficile pour une entreprise post-restructuration de maintenir les fonds nécessaires au fonds de roulement.



Un cram up peut également être appelé le rétablissement de la dette.

Histoire des crampes

La méthode de récupération de la dette a connu une croissance significative au lendemain de la Grande Récession. Dans les années qui ont précédé la récession, de nombreuses entreprises ont profité d’un accès facile au crédit, accumulant des montagnes de dettes.

Puis, lorsque financements existants effectués plus tôt sont devenus prohibitifs. En réponse, certains emprunteurs relevant du chapitre 11 ont décidé de désendetter leur bilan en rétablissant des prêts favorables.

Exemple réel d’un Cram Up

Une décision cruciale dans la procédure du chapitre 11 de Charter Communications en 2009 a fourni un soutien juridique pour les cram ups. La société de télécommunications et de médias de masse a déposé son bilan en mars 2009, armé d’un plan de restructuration en accord avec les prêteurs juniors, pour effacer environ 8 milliards de dollars de sa dette et rétablir 11,8 milliards de dollars de dette senior.

Plus tard cette année-là, en novembre, le plan de faillite de Charter Communication a été approuvé, malgré les objections de bon nombre de ses principaux prêteurs. La stratégie consistait à bloquer d’énormes montants de dette à des taux d’intérêt inférieurs à ceux du marché.