17 avril 2021 17:42

Les 3 grands risques auxquels sont confrontés les investisseurs internationaux

Il est souvent conseillé aux investisseurs qui souhaitent accroître la diversification et le rendement total de leurs portefeuilles de se lancer dans des actifs internationaux. Beaucoup hésitent à suivre ce conseil.

Il y a, en fait, trois grands risques que les investisseurs ajoutent lorsqu’ils se lancent dans l’investissement international. Savoir ce qu’ils sont et comment vous pouvez atténuer ces risques peut vous aider à décider si la mondialisation vaut le risque et les récompenses potentielles.

1. Coûts de transaction plus élevés

Le plus gros obstacle à l’investissement sur les marchés internationaux est le coût de transaction supplémentaire. Oui, nous vivons dans un monde relativement globalisé et connecté, mais les coûts de transaction varient encore considérablement selon le marché étranger dans lequel vous investissez. Les commissions de courtage sur les marchés internationaux sont presque toujours plus élevées que les taux américains.

Points clés à retenir

  • Les dépenses sur les transactions étrangères ont tendance à être nettement plus élevées.
  • La volatilité des devises est un niveau de risque supplémentaire lors des transactions à l’étranger.
  • La liquidité peut être un problème, en particulier lors d’un investissement dans les économies émergentes.

En plus des commissions de courtage plus élevées, il peut y avoir des frais supplémentaires spécifiques au marché local. Ceux-ci peuvent inclure les droits de timbre, les prélèvements, les taxes, les frais de compensation et les frais de change.

À titre d’exemple, voici une ventilation générale de ce à quoi pourrait ressembler un seul achat d’actions à Hong Kong par un investisseur américain par transaction:

Cela représente environ 38,60 $ US de frais par transaction, sur la base du taux de change du 1er août 2020.

De plus, si vous investissez par l’intermédiaire d’un gestionnaire de fonds ou d’un gestionnaire professionnel, la structure des frais sera plus élevée que d’habitude.

Pour le gestionnaire, le processus de recommandation d’investissements internationaux implique une quantité considérable de temps et d’argent consacrés à la recherche et à l’analyse. Cela peut inclure l’embauche d’ analystes et de chercheurs familiers avec le marché, ainsi que d’autres professionnels ayant une expertise dans les états financiers étrangers, la collecte de données et d’autres services administratifs.



Investir dans les American Depository Receipts (ADR) est une option pour ceux qui veulent éviter les frais plus élevés des achats d’actifs étrangers.

Pour les investisseurs, ces frais apparaîtront dans le ratio des frais de gestion.

Minimiser les dépenses

Une façon de minimiser les coûts de transaction sur les actions internationales consiste à investir dans des certificats de dépôt américains (ADR). Les certificats de dépôt, comme les actions, sont des instruments financiers négociables mais ils sont émis par des banques américaines. Ils représentent les actions d’une société étrangère mais se négocient comme des actions américaines, ce qui élimine les frais de change.

Les ADR sont vendus en dollars américains. Et cela rend leurs investisseurs vulnérables aux fluctuations des prix des devises. Autrement dit, si vous achetez un ADR dans une société allemande et que la valeur du dollar américain baisse par rapport à l’euro, la valeur de l’ADR diminuera en conséquence. Bien sûr, cela fonctionne dans les deux sens, mais le risque est là.

2. Volatilité des devises

Lorsque vous investissez directement sur un marché étranger (et non via des ADR), vous devez d’abord échanger vos dollars américains contre une devise étrangère au taux de change actuel.

Supposons que vous déteniez les actions étrangères pendant un an, puis que vous les vendiez. Cela signifie que vous devrez reconvertir la devise étrangère en USD. Cela pourrait aider ou nuire à votre retour, selon la façon dont le dollar évolue.

C’est cette incertitude qui effraie de nombreux investisseurs.

Un professionnel de la finance vous dira que la solution pour atténuer le risque de change consiste simplement à couvrir votre exposition aux devises. Les outils disponibles comprennent les contrats à terme sur devises, les options et les contrats à terme. Ce ne sont pas des stratégies que la plupart des investisseurs individuels seraient à l’aise d’utiliser.

Une version plus conviviale de ces outils est le fonds négocié en bourse (ETF). Comme tout ETF, ceux-ci ont une bonne liquidité et une bonne accessibilité et sont relativement simples.

3. Risques de liquidité

Un autre risque inhérent aux marchés étrangers, en particulier dans les marchés émergents, est le risque de liquidité. Il s’agit du risque de ne pas pouvoir vendre rapidement un investissement à tout moment sans risquer des pertes substantielles dues à une crise politique ou économique.

Il n’y a pas de moyen facile pour l’investisseur moyen de se protéger contre le risque de liquidité sur les marchés étrangers. Les investisseurs doivent porter une attention particulière aux investissements étrangers qui sont ou peuvent devenir illiquides au moment où ils souhaitent vendre.

Il existe des méthodes courantes pour évaluer la liquidité d’un actif. Une méthode consiste à observer l’ écart acheteur-vendeur de l’actif au fil du temps. Un actif illiquide aura un écart acheteur-vendeur plus large par rapport aux autres actifs. Des spreads plus étroits et un volume élevé indiquent généralement une liquidité plus élevée.