18 avril 2021 16:07

Quels facteurs économiques influencent les rendements des obligations d’entreprise?

Table des matières

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  • Croissance économique
  • Inflation
  • Taux d’intérêt
  • Le risque de crédit
  • La ligne de fond

Les facteurs économiques qui influencent les rendements des obligations de sociétés sont les taux d’intérêt, l’inflation, la courbe des taux et la croissance économique. Les rendements des obligations de sociétés sont également influencés par les propres paramètres de l’entreprise, tels que la cote de crédit et le secteur de l’industrie. Tous ces facteurs affectent les rendements des obligations de sociétés et exercent une influence les uns sur les autres.

La tarification des rendements des obligations de sociétés est un processus dynamique multivarié dans lequel il existe toujours des pressions concurrentes.

Points clés à retenir

  • Les rendements des obligations de sociétés indiquent le degré de risque relatif de la société émettrice mais sont également influencés par des facteurs macroéconomiques.
  • La croissance économique et la faible inflation sont positives pour les entreprises et ont donc un effet à la baisse sur les rendements obligataires.
  • Cependant, lorsque les économies se développent, les taux d’intérêt cibles peuvent être augmentés à mesure que l’inflation augmente, ce qui exerce une pression positive sur les rendements.

Croissance économique

La croissance économique, généralement mesurée par un PIB en hausse, est optimiste pour les entreprises car elle entraîne une augmentation des revenus et des bénéfices des entreprises, ce qui leur permet d’emprunter de l’argent et de rembourser la dette, ce qui réduit le risque de défaut et, par conséquent, rendements inférieurs.

Cependant, de longues périodes de croissance économique entraînent un risque d’inflation et une pression à la hausse sur les salaires. La croissance économique entraîne une concurrence accrue pour la main-d’œuvre et une diminution de la capacité excédentaire.

Inflation

La hausse des salaires due à l’inflation commence à ronger les marges bénéficiaires, les rendant plus vulnérables au dérapage de la croissance économique. L’inflation augmente également les prix des choses dans l’économie en termes généraux, et à mesure que les choses deviennent plus chères, la capacité de les payer augmente, et donc le risque de crédit augmente – une pression positive sur les rendements.

Taux d’intérêt

Le risque d’inflation conduit également les banques centrales à relever les taux d’intérêt cibles. Lorsque le taux de rendement sans risque augmente, les rendements des obligations de sociétés doivent également augmenter pour compenser. Les rendements plus élevés s’ajoutent à des coûts accrus, créant encore plus de vulnérabilité aux trébuchements économiques.

Ainsi, les rendements peuvent monter en flèche à mesure que les coûts montent si l’économie glisse dans une récession et que les revenus chutent; les investisseurs commencent à évaluer une probabilité accrue de défaut de paiement. Lorsque les craintes de croissance commencent à éclipser les risques inflationnistes, la banque centrale abaisse les taux d’intérêt, entraînant une pression à la baisse sur les rendements des obligations d’entreprises. La baisse du taux de rendement sans risque rend tous les instruments générateurs de rendement plus attractifs.

Le risque de crédit

Le risque de crédit (c’est-à-dire le risque de défaut) est un facteur propre à l’entreprise, pas nécessairement macroéconomique. Pourtant, les facteurs ci-dessus contribuent directement à la capacité d’une entreprise à rembourser ses dettes et obligations. Les notations de crédit publiées par des agences telles que  Moody’s, Standard and Poor’s et Fitch visent à capturer et à catégoriser le risque de crédit. Cependant, les investisseurs institutionnels en obligations d’entreprises complètent souvent ces notations d’agence par leur propre analyse de crédit. De nombreux outils peuvent être utilisés pour analyser et évaluer le risque de crédit, mais deux paramètres traditionnels sont les ratios de couverture des intérêts et les ratios de capitalisation. Les émetteurs présentant un risque de crédit plus élevé auront des obligations de sociétés assorties de taux d’intérêt plus élevés pour compenser le risque supplémentaire.

La ligne de fond

Les scénarios les plus optimistes pour les obligations d’entreprises sont la croissance économique due à une augmentation de la productivité, qui ne déclenche pas l’inflation. En revanche, le scénario le plus baissier est une économie faible avec des risques inflationnistes conduisant à des taux d’intérêt élevés.