Risque pré-règlement
Qu’est-ce que le risque pré-règlement?
Le risque pré-règlement est la possibilité qu’une partie à un contrat ne remplisse pas ses obligations en vertu de ce contrat, entraînant un défaut avant la date de règlement. Ce défaut d’une partie mettrait fin prématurément au contrat et laisserait l’autre partie subir une perte si elle n’était pas assurée d’une manière ou d’une autre.
Un risque de ce type peut en outre entraîner un risque de coût de remplacement car la partie lésée doit conclure un nouveau contrat pour remplacer l’ancien. Les termes et conditions du marché peuvent être moins favorables pour le nouveau contrat.
Points clés à retenir
- Il s’agit d’un risque associé à tous les contrats, mais l’expression est plus souvent appliquée aux contrats financiers tels que les contrats à terme et les swaps.
- Le coût réel de ce risque n’est pas spécifiquement calculé, mais il est généralement entendu qu’il est inclus dans la tarification de ces contrats.
- Ce risque s’applique dans de très rares cas aux marchés d’actions et d’obligations, mais est moins souvent préoccupant que dans d’autres instruments financiers.
Comprendre le risque pré-règlement
Il existe un risque associé à tous les contrats. Ce risque particulier est plus un concept qu’un coût fongible. Le risque de pré-règlement inclut l’une des parties impliquées qui ne remplit pas son obligation d’exécuter une action prédéterminée, de fournir un bien ou un service déclaré ou de payer un engagement financier contractuel.
Le coût de ce risque n’est pas explicite, mais il est plutôt intégré dans la tarification et les frais des contrats. Ce risque est beaucoup plus applicable dans les dérivés tels que les contrats à terme ou les swaps. Les rendements ajustés du risque attendus doivent inclure la prise en compte du risque de contrepartie, car cela sera inclus dans le prix de ces transactions. Différents échanges le font de différentes manières. Par exemple, les transactions à terme répartissent partiellement ce risque sur les frais de chambre de compensation prélevés par le biais de la bourse.
Toutes les parties doivent tenir compte du pire cas de perte qui pourrait survenir si une contrepartie fait défaut avant que la transaction ne soit réglée ou ne devienne effective. La pire des pertes peut être une évolution défavorable des prix ou des taux d’intérêt, auquel cas la partie lésée doit tenter de conclure un nouveau contrat avec le ou les prix à des niveaux moins favorables. D’autres ramifications peuvent impliquer d’éventuels problèmes juridiques en cas de rupture de contrat.
Il est essentiel de tenir compte de la solvabilité de l’autre partie et de la volatilité ou de la probabilité que le marché puisse évoluer de manière défavorable dans le coût d’un défaut.
Par exemple, supposons que la société ABC signe un contrat sur le marché des changes avec la société XYZ pour échanger des dollars américains contre des yens japonais en deux ans. Si avant le règlement, la société XYZ fait faillite, elle ne pourra pas achever l’échange et devra faire défaut sur le contrat. En supposant que la société ABC souhaite ou doit encore conclure un tel contrat, elle devra conclure un nouveau contrat avec une autre partie, ce qui entraîne un risque de coût de remplacement.
Le risque de pré-règlement existe, en théorie, pour tous les titres, mais les transactions sur actions qui durent une courte durée peuvent avoir une si petite partie des coûts de transaction associés au risque de contrepartie qu’il s’agit d’une partie indiscernable de la transaction.
Risque de coût de remplacement
Comme mentionné, le risque de coût de remplacement est la possibilité qu’un remplacement d’un contrat en défaut puisse avoir des conditions moins favorables. Un bon exemple vient du marché obligataire et des problèmes créés par un remboursement anticipé. Certaines obligations ont une fonction d’appel ou de remboursement anticipé. Ces caractéristiques donnent à l’ émetteur le droit, mais non l’obligation, de racheter tout ou partie de ses obligations avant qu’elles n’atteignent leur échéance. Si les obligations portaient un coupon de 6% et que les taux d’intérêt tombaient à 5% avant l’échéance de l’obligation, l’investisseur aurait du mal à remplacer le flux de revenu attendu par des titres comparables.
Pour un swap de taux d’intérêt ou de devises, une variation des taux d’intérêt ou de change avant le règlement entraînera le même problème, quoique sur une échelle de temps plus courte.