FASIT
Qu’est-ce que FASIT?
Le recours à une fiducie de placement pour la titrisation d’actifs financiers (FASIT) était destiné à la titrisation de dettes non hypothécaires à court terme. Des exemples de ces dettes à court terme comprennent les créances sur cartes de crédit, les prêts automobiles ou les prêts personnels.
Points clés à retenir
- Le recours à une fiducie de placement pour la titrisation d’actifs financiers (FASIT) était destiné à la titrisation de dettes non hypothécaires à court terme. Des exemples de ces dettes à court terme comprennent les créances sur cartes de crédit, les prêts automobiles ou les prêts personnels.
- Les fiducies de placement en garantie d’actifs financiers ont été introduites pour permettre aux organisations financières d’imiter les avantages de la titrisation des conduites de placement hypothécaire immobilier, qui ont été introduites dans le cadre de la loi sur la réforme fiscale de 1986.
À l’instar des conduits d’investissement hypothécaire immobilier (REMIC), qui ont été créés dans le cadre de la loi de 1996 sur la protection de l’emploi dans les petites entreprises, les FASIT sont devenus des opportunités d’investissement attrayantes car ils offraient un niveau élevé de flexibilité dans la titrisation des dettes à court terme.
Cependant, la capacité de créer et d’exploiter de telles fiducies a pris fin huit ans plus tard, lorsque les dispositions de la loi de 1996 qui permettaient ces types d’entités ad hoc ont été abrogées en 2004.
Comprendre FASIT
Les fiducies de placement en garantie d’actifs financiers ont été introduites pour permettre aux organisations financières d’imiter les avantages de la titrisation des conduites de placement hypothécaire immobilier, qui ont été introduites dans le cadre de la loi de réforme fiscale de 1986.
Cette forme de titrisation a permis aux organisations financières de créer des véhicules spéciaux pour la mise en commun des prêts hypothécaires. Après mise en commun, l’émission de titres adossés à des créances hypothécaires (MBS), garantis par ces prêts, est vendue. À l’instar des obligations hypothécaires garanties (CMO), les REMIC ont organisé diverses hypothèques en pools en fonction du risque d’émettre des obligations ou d’autres titres, qui pourraient se négocier sur les marchés secondaires.
Mais les REMIC n’autorisent que la titrisation de créances hypothécaires. Les actifs non hypothécaires sans garantie, comme les dettes de carte de crédit ou les prêts automobiles, ne sont pas admissibles. Cependant, FASIT permet la mise en commun de ces dettes afin que les entreprises financières puissent émettre des titres adossés à des actifs qui pourraient également se négocier sur les marchés secondaires.
Le scandale Enron met fin aux FASIT
L’effondrement d’Enron en 2001, la plus grande faillite de l’histoire américaine jusqu’à la crise financière des subprimes en 2007, était également largement connu comme un échec majeur de la comptabilité et de l’audit. L’échec d’Enron est l’une des raisons de l’adoption de la loi Sarbanes-Oxley de 2002 pour améliorer les rapports et la conformité réglementaire. Cette faillite est également regroupée avec d’autres scandales très médiatisés: Tyco & Worldcom.
Un facteur majeur identifié comme étant la cause de cette faillite était le recours par Enron à des entités ad hoc, telles que les FASIT. L’utilisation par Enron des fiducies d’investissement de titrisation d’actifs financiers (FASIT) a en quelque sorte contourné les conventions comptables traditionnelles. Ce contournement a permis à l’entreprise de sous-estimer ses engagements tout en surestimant ses bénéfices et ses actifs.
Par exemple, Enron a révélé aux actionnaires qu’elle avait couvert le risque de baisse des investissements illiquides en utilisant des entités ad hoc. Cependant, ils n’ont pas révélé que ces entités incluaient les propres actions d’Enron, de sorte que cela ne protégeait pas la société contre le risque de baisse.
Le Comité mixte du Congrès des États-Unis sur la fiscalité a enquêté sur le scandale en 2003. Le rapport du comité note que les règles FASIT «promulguées pour la première fois en 1996, ne sont pas largement utilisées de la manière envisagée par le Congrès et n’ont pas réussi à atteindre leurs objectifs». Le rapport suggère que «le potentiel d’abus inhérent au véhicule FASIT l’emporte de loin sur tout objectif bénéfique que les règles FASIT peuvent servir, et recommande donc que ces règles soient abrogées.»
Ces abrogations ont été adoptées lorsque le président George W. Bush a signé l’American Jobs Creation Act de 2004.