18 avril 2021 9:21

Obamanomique

Qu’est-ce que l’obamanomique?

L’obamanomique est un néologisme populaire utilisé pour décrire les politiques économiques de l’administration de l’ancien président américain Barack Obama.

Le terme est généralement associé aux programmes de relance économique adoptés par l’administration Obama en réponse à la grande récession de 2008.

Points clés à retenir

  • L’obamanomique est un néologisme faisant référence aux politiques économiques du président Obama.
  • Il est souvent associé aux programmes de relance utilisés pour lutter contre la Grande Récession.
  • Les détracteurs de l’Obamanomics la considèrent comme une extension indue du rôle économique du gouvernement.

Comprendre l’obamanomique

Comme c’est souvent le cas en politique, les connotations précises d’Obamanomics dépendront des opinions politiques du commentateur en question.

Pour les partisans d’Obamanomics, le terme est souvent associé aux politiques de relance économique de l’administration Obama. Des exemples de ces politiques comprennent l’adoption en 2009 de l’ American Recovery and Reinvestment Act, qui était un plan de relance économique de 831 milliards de dollars; et le renflouement de 2009 de l’industrie automobile américaine, qui était au bord de l’effondrement à l’époque. D’autres politiques notables associées à Obamanomics incluent l’augmentation des impôts sur le revenu des salariés à revenu élevé; l’imposition d’un plafond, ou « séquestre », sur les dépenses militaires et discrétionnaires; et l’adoption de la loi de 2010 sur la protection des patients et les soins abordables (ACA), également connue sous le nom d’Obamacare.

Pour ses détracteurs, le terme Obamanomics a des connotations d’augmentation des dépenses gouvernementales, de la fiscalité et de la réglementation. En effet, les critiques d’Obama considèrent l’Obamanomics comme une expansion indésirable du rôle du gouvernement dans l’économie. De cette manière, Obamanomics peut être mis en contraste avec Reaganomics, un autre néologisme populaire faisant référence aux politiques économiques de l’ancien président américain Ronald Reagan. Alors qu’Obamanomics est associé à un rôle élargi du gouvernement, Reaganomics est associé à une baisse des impôts, une diminution des dépenses gouvernementales et moins de réglementations.

Utilisation du terme Obamanomics

Si certains commentateurs utilisent le terme Obamanomics sous un jour positif ou négatif, beaucoup l’utilisent pour se référer simplement aux politiques économiques du président Obama, sans connotations nécessairement positives ou négatives.

Exemple concret d’obamanomique

Les partisans d’Obamanomics affirment que la situation financière désastreuse de l’économie américaine qui a accueilli le président Obama lors de son élection en 2008 a nécessité une forte réponse du gouvernement. Ces circonstances désastreuses comprenaient un déficit budgétaire en flèche, un marché du logement en effondrement, un marché boursier en chute libre, le risque apparemment imminent d’ effondrement systémique du secteur bancaire à la suite de la faillite choquante de Lehman Brothers et des pertes d’emplois dramatiques.

La réponse signature d’Obama à ces problèmes a été l’ACA, qui a augmenté les dépenses gouvernementales de plus de 800 milliards de dollars pour la décennie allant de 2009 à 2019. Les dépenses étaient axées sur la préservation et la création d’emplois menacés par la crise financière en cours à l’époque, tout en investissant également dans des domaines tels que la santé, l’éducation et les infrastructures civiles. L’ACA est un exemple de la théorie économique keynésienne dans la mesure où on prévoyait qu’elle aurait un effet stimulant sur l’économie.

En juillet 2014, un panel d’économistes a été interrogé sur la question de savoir si l’ACA avait fait baisser le chômage aux États-Unis par rapport à ce qui se serait autrement produit, 97% des répondants ayant répondu en faveur de la motion. Lorsqu’on leur a demandé si l’ACA offrirait probablement des avantages supérieurs à ses coûts, 75% ont répondu en faveur.