17 avril 2021 18:50

Les chats et les chiens

Que signifie «chats et chiens»?

En matière d’investissement, l’expression «chats et chiens» fait référence aux actions spéculatives qui se livrent à des pratiques commerciales douteuses. Souvent, ces sociétés sont négociées de gré à gré (OTC) et sont soumises à une surveillance limitée de la part des régulateurs.

Les origines de l’expression peuvent résider dans l’utilisation de «chien» pour désigner un stock sous-performant. L’expression est souvent utilisée dans les marchés haussiers pour signifier que l’activité d’achat est devenue spéculative, comme dans la phrase «tout monte, même les chats et les chiens».

Points clés à retenir

  • «Chats et chiens» est une expression faisant référence aux sociétés spéculatives.
  • Il est associé aux actions négociées de gré à gré avec une surveillance financière limitée.
  • Les investisseurs dans de telles entreprises sont exposés à un risque élevé de fraude, par exemple dans le cadre de programmes de «pompage et vidage».

Comprendre «les chats et les chiens»

Les chats et les chiens sont également appelés « penny stocks», des sociétés à faible capitalisation boursière et à volume de transactions limité qui négocient OTC plutôt que sur une feuilles roses. Contrairement aux principales bourses, les feuilles roses ont des exigences limitées en matière de rapports financiers, ce qui augmente le risque de fraude. Cependant, les entreprises légitimes et solides négocient également sur des feuilles roses, de sorte que les investisseurs doivent effectuer des recherches approfondies sur les entreprises avant d’investir dans elles.

Les investisseurs peuvent avoir du mal à trouver des informations opportunes et fiables sur ces entreprises, car ils ne reçoivent pas le même contrôle de la part des régulateurs, tels que la Securities and Exchange Commission (SEC), que les grandes entreprises. En effet, la SEC, qui supervise les sociétés cotées en bourse, n’obtient que les documents financiers des sociétés ayant plus de 10 millions de dollars d’actifs et au moins 500 actionnaires inscrits. Les petites entreprises peuvent donc éviter d’enregistrer leurs états financiers auprès de la SEC, ce qui permet aux entreprises peu scrupuleuses d’induire les investisseurs en erreur avec de fausses informations.

Un type de fraude particulièrement dangereux est le système de pompage et de vidage. Dans ce document, les auteurs publient des déclarations trop optimistes ou trompeuses sur les perspectives d’une entreprise en utilisant divers canaux de communication, tels que le courrier électronique, les communiqués de presse, les forums de discussion en ligne et les plateformes de médias sociaux. Le but de ces messages est de gonfler, ou de «gonfler», l’enthousiasme des investisseurs pour le titre afin d’inciter de nouveaux acheteurs et une hausse du cours de l’action. En règle générale, ces programmes sont axés sur les sociétés de gré à gré peu négociées dont le prix est très sensible même à de petites quantités de nouvelles activités d’achat. Lorsque de nouveaux investisseurs arrivent et augmentent le cours des actions, les auteurs du stratagème «déversent» leurs actions et obtiennent un gain important. Les nouveaux investisseurs, pour leur part, font face à des pertes importantes, voire totales.

Exemple du monde réel de « chats et chiens »

En 2005, un programme de pompage et de vidage a été réalisé avec la société écran VMT Scientific, basée au Nevada. Les auteurs du stratagème ont acquis la société et ont ensuite masqué leur position de propriété en transférant leurs actions sur des comptes de courtage offshore. Ils ont ensuite fait la promotion de la société en ligne et par le biais de communiqués de presse, émettant une série de fausses allégations concernant un produit médical prétendument «révolutionnaire», prétendument capable de réduire le risque d’amputation lié au diabète.

Les investisseurs, réagissant à cette nouvelle, se sont précipités pour acheter des actions de VMT, provoquant une flambée du cours de l’action. En réponse, les fraudeurs ont jeté leurs actions pour un gain de près d’un million de dollars. En réalité, le produit allégué n’existait pas et l’entreprise, qui était alors sous la garde du tribunal, n’avait ni revenus ni opérations.