17 avril 2021 17:24

Comment Bâle 1 a affecté les banques

Table des matières

Développer

  • Le but de Bâle I
  • Capital à deux niveaux
  • Pièges de Bâle I
  • La ligne de fond

De 1950 à 1981, il y a eu environ six faillites bancaires (ou faillites) par an aux États-Unis. Les faillites bancaires ont été particulièrement marquées au cours des années 80, une époque souvent qualifiée de « crise de l’épargne et des prêts ». Les banques du monde entier prêtaient beaucoup, tandis que l’endettement extérieur des pays augmentait à un rythme insoutenable. (Voir aussi: Analyse des états financiers d’une banque.)

En conséquence, le potentiel de faillite des principales banques internationales s’est accru en raison d’une faible sécurité. Afin de prévenir ce risque, le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, composé de banques centrales et d’autorités de contrôle de 10 pays, s’est réuni en 1987 à Bâle, en Suisse.

Le comité a rédigé un premier document pour établir un «montant minimum» international de capital que les banques devraient détenir. Ce minimum est un pourcentage du capital total d’une banque, également appelé adéquation du capital minimum basée sur le risque. En 1988, l’ Accord de Bâle I Capital a  été créé. L’ Accord de Bâle II sur les fonds propres s’inscrit dans le prolongement de l’ancien et a été mis en œuvre en 2007. Bâle III est en cours de finalisation. Dans cet article, nous examinerons Bâle I et son impact sur le secteur bancaire.

Points clés à retenir

  • Bâle I est un ensemble de réglementations bancaires internationales qui définissent les exigences de fonds propres minimales pour les institutions financières dans le but de minimiser le risque de crédit et de promouvoir la stabilité financière,
  • Pour se conformer à Bâle I, les banques opérant à l’international sont tenues de maintenir un montant minimum (8%) de capital basé sur un pourcentage des actifs pondérés en fonction des risques.
  • Bâle I a été considéré comme trop simpliste et large, et a donc été suivi par Bâle II et III, et ensemble comme les accords de Bâle.

Le but de Bâle I

En 1988, l’Accord de Bâle I Capital a été créé. L’objectif général était de:

  • Renforcer la stabilité du système bancaire international.
  • Mettre en place un système bancaire international juste et cohérent afin de réduire les inégalités concurrentielles entre les banques internationales.

La réalisation fondamentale de Bâle I a été de définir le capital bancaire et le soi-disant ratio de capital bancaire. Afin de mettre en place une adéquation minimale des fonds propres fondée sur le risque s’appliquant à toutes les banques et gouvernements dans le monde, une définition générale du capital était nécessaire. En effet, avant cet accord international, il n’existait pas de définition unique du capital bancaire. La première étape de l’accord a donc été de le définir.

Capital à deux niveaux

L’accord Bâle I définit le capital en fonction de deux niveaux:

  • Tier 1 (Core Capital): Le Tier 1 Capital comprend les émissions d’actions (ou capitaux propres) et les réserves déclarées, telles que les réserves pour pertes sur prêts mises de côté pour amortir les pertes futures ou pour lisser les variations de revenus.
  • Niveau 2 (capital supplémentaire): le capital de niveau 2 comprend tous les autres capitaux tels que les gains sur les actifs de placement, la dette à long terme avec une échéance supérieure à cinq ans et les réserves cachées (c.-à-d. La provision excédentaire pour pertes sur prêts et contrats de location). Cependant, les dettes non garanties à court terme (ou les dettes sans garantie) ne sont pas incluses dans la définition du capital.

Le risque de crédit est défini comme l’ actif pondéré en fonction du risque, ou RWA, de la banque, qui sont les actifs d’une banque pondérés en fonction de leursniveaux de risque de crédit relatifs. Selon Bâle I, le capital total devrait représenter au moins 8% du risque de crédit de la banque (RWA). En outre, l’accord de Bâle identifie trois types de risques de crédit:

  • Le risque de bilan (voir figure 1)
  • Lerisque detrading hors bilan : il s’agit des dérivés, à savoir les taux d’intérêt, les devises, les dérivés actions et les matières premières.
  • Le risque hors bilan non lié aux transactions: il s’agit des garanties générales, telles que l’achat à terme d’actifs ou d’actifs de dette liés à des transactions.

Jetons un coup d’œil à quelques calculs liés aux RWA et aux exigences de capital. La figure 1 présente des catégories prédéfinies d’expositions au bilan, telles que la vulnérabilité aux pertes dues à un événement imprévu, pondérées selon quatre catégories de risque relatif.

Figure 1: Classification de Bâle des pondérations de risque des actifs au bilan

Comme le montre la figure 2, il existe un prêt non garanti de 1 000 $ à une non-banque, ce qui nécessite une pondération de risque de 100%. Le RWA est donc calculé comme suit: RWA = 1 000 $