Quels sont quelques exemples d’actions privilégiées et pourquoi les entreprises les émettent-elles?
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles une entreprise choisit d’offrir des actions privilégiées, qui sont toutes liées aux avantages financiers qu’elle offre. Les sociétés offrant des actions privilégiées comprennent Bank of America (BAC ), Georgia Power Company (GPJA ) et MetLife (MET ).12
Les actions privilégiées tirent leur nom du fait qu’elles comportent un privilège plus élevé à presque tous les égards par rapport aux actions ordinaires d’ une société. Les actionnaires privilégiés sont payés avant les actionnaires ordinaires en cas de liquidation de la société. Les actionnaires privilégiés bénéficient d’un dividende fixe qui, sans être absolument garanti, est néanmoins considéré comme essentiellement une obligation que l’entreprise doit payer. Les actionnaires privilégiés doivent recevoir leurs dividendes dus avant que la société puisse distribuer des dividendes aux actionnaires ordinaires. Les actions privilégiées sont vendues à une valeur nominale et versées un dividende régulier correspondant à un pourcentage du pair. Les actionnaires privilégiés n’ont généralement pas les droits de vote que les actionnaires ordinaires possèdent, mais ils peuvent se voir accorder des droits de vote spéciaux.
Les actions privilégiées constituent un moyen plus simple de mobiliser des capitaux substantiels que la vente d’actions ordinaires. La valeur nominale à laquelle les entreprises offrent des actions privilégiées est souvent nettement plus élevée que le cours des actions ordinaires. En raison des avantages fiscaux par rapport aux investisseurs de détail, les institutions sont plus généralement des acheteurs d’actions privilégiées que les investisseurs individuels, et la plus grande quantité de capital dont disposent les institutions leur permet d’acheter de gros blocs d’actions privilégiées. Cela permet à l’entreprise d’obtenir plus facilement un montant substantiel de capitaux propres à chaque vente d’actions. Les entreprises offrent souvent des actions privilégiées avant d’offrir des actions ordinaires, lorsque l’entreprise n’a pas encore atteint un niveau de succès qui la rendrait suffisamment attrayante pour un grand nombre d’investisseurs de détail. La vente d’actions privilégiées fournit alors à l’entreprise le capital nécessaire à sa croissance.
Les actions privilégiées offrent également aux entreprises une certaine flexibilité financière. Les dividendes dus aux actionnaires privilégiés peuvent être différés pendant un certain temps si la société rencontre des problèmes de trésorerie imprévus. Les dividendes différés sont essentiellement considérés comme dus aux actionnaires privilégiés, payables à un moment donné dans le futur, mais leur report peut être essentiel pour aider une entreprise à combler le fossé pendant une période de difficultés financières. C’est une façon de distinguer les actions privilégiées des obligations, car une société qui n’effectue pas le paiement des intérêts dus sur une obligation serait normalement considérée comme en défaut et risquerait donc de faire faillite.
La nature des actions privilégiées constitue un autre motif pour les entreprises de les émettre. Avec son dividende fixe régulier, les actions privilégiées ressemblent à des obligations avec des paiements d’intérêts réguliers. Comme les obligations, les actions privilégiées sont notées par les agences de crédit. Cependant, contrairement aux obligations classées comme dette, les actions privilégiées sont considérées comme un actif en actions. L’émission d’actions privilégiées fournit à une entreprise un moyen d’obtenir des capitaux sans augmenter le niveau global de la dette en cours de l’entreprise. Cela permet de maintenir le ratio dette / capitaux propres (D / E) de l’entreprise, une mesure de levier importante pour les investisseurs et les analystes, à un niveau plus bas et plus attractif.
Les actions privilégiées sont parfois utilisées par les entreprises comme défense contre les OPA en attribuant une valeur de liquidation très élevée aux actions privilégiées qui doivent être remboursées en cas de reprise de la société.