18 avril 2021 11:36

Retour sur ventes (ROS)

Qu’est-ce que le retour sur ventes (ROS)?

Le retour sur ventes (ROS) est un ratio utilisé pour évaluer l’efficacité opérationnelle d’une entreprise. Cette mesure donne un aperçu du profit produit par dollar de ventes. Un ROS croissant indique qu’une entreprise se développe plus efficacement, tandis qu’un ROS décroissant pourrait signaler des problèmes financiers imminents. Le ROS est très étroitement lié à la marge bénéficiaire d’exploitation d’ une entreprise.

Formule et calcul du retour sur les ventes

Localisez les ventes nettes et le bénéfice d’exploitation à partir du compte de résultat d’une entreprise et insérez les chiffres dans la formule ci-dessous.

Lors du calcul du retour sur les ventes, les investisseurs peuvent remarquer que certaines entreprises déclarent des ventes nettes tandis que d’autres déclarent des revenus. Les ventes nettes correspondent aux revenus totaux moins les crédits ou remboursements payés aux clients pour les retours de marchandise. Les ventes nettes seront probablement répertoriées pour les entreprises du secteur de la vente au détail, tandis que d’autres indiqueront les revenus. Voici les étapes pour calculer le retour sur les ventes.

  1. Localisez les ventes nettes sur le compte de résultat, mais elles peuvent également être répertoriées comme revenus.
  2. Localisez le bénéfice d’exploitation sur le compte de résultat. Assurez-vous de ne pas inclure les activités et dépenses non liées à l’exploitation, telles que les impôts et les frais d’intérêts.
  3. Divisez le bénéfice d’exploitation par les ventes nettes.

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Points clés à retenir

  • Le retour sur les ventes (ROS) est une mesure de l’efficacité avec laquelle une entreprise transforme les ventes en bénéfices.
  • Le ROS est calculé en divisant le bénéfice d’exploitation par le chiffre d’affaires net.
  • ROS n’est utile que pour comparer des entreprises du même secteur d’activité et à peu près de la même taille.

Ce que le retour sur les ventes peut vous dire

Le retour sur les ventes est un ratio financier qui calcule l’efficacité avec laquelle une entreprise génère des bénéfices à partir de son chiffre d’affaires. Il mesure la performance d’une entreprise en analysant le pourcentage du revenu total qui est converti en bénéfices d’exploitation.

Le calcul montre avec quelle efficacité une entreprise produit ses produits et services de base et comment sa direction gère l’entreprise. Par conséquent, ROS est utilisé comme un indicateur à la fois d’efficacité et de rentabilité. Les investisseurs, les créanciers et les autres créanciers s’appuient sur ce ratio d’efficacité car il communique avec précision le pourcentage de trésorerie d’exploitation qu’une entreprise tire sur ses revenus et donne un aperçu des dividendes potentiels, du potentiel de réinvestissement et de la capacité de l’entreprise à rembourser la dette.

ROS est utilisé pour comparer les calculs de la période actuelle avec les calculs des périodes précédentes. Cela permet à une entreprise de mener des analyses de tendances et de comparer les performances d’efficacité interne au fil du temps. Il est également utile de comparer le pourcentage de ROS d’une entreprise avec celui d’une entreprise concurrente, quelle que soit l’échelle.

La comparaison facilite l’évaluation de la performance d’une petite entreprise par rapport à une entreprise Fortune 500. Cependant, les ROS ne devraient être utilisées que pour comparer les entreprises du même secteur, car elles varient considérablement d’un secteur à l’autre. Une chaîne d’épicerie, par exemple, a des marges plus faibles et donc un ROS inférieur par rapport à une entreprise de technologie.

Exemple d’utilisation du retour sur ventes

Par exemple, une entreprise qui génère un chiffre d’affaires de 100 000 USD et nécessite 90 000 USD de coûts totaux pour générer son chiffre d’affaires est moins efficace qu’une entreprise qui génère 50 000 USD de chiffre d’affaires mais ne nécessite que 30 000 USD de coûts totaux.

Le ROS est plus important si la direction d’une entreprise réussit à réduire les coûts tout en augmentant les revenus. En utilisant le même exemple, l’entreprise avec 50 000 $ de ventes et 30 000 $ de coûts a un bénéfice d’exploitation de 20 000 $ et un ROS de 40% (20 000 $ / 50 000 $). Si l’équipe de direction de l’entreprise souhaite accroître son efficacité, elle peut se concentrer sur l’augmentation des ventes tout en augmentant progressivement les dépenses, ou elle peut se concentrer sur la diminution des dépenses tout en maintenant ou en augmentant les revenus.

La différence entre ROS et marge d’exploitation

Le retour sur les ventes et la marge bénéficiaire d’exploitation sont souvent utilisés pour décrire un ratio financier similaire. La principale différence entre chaque utilisation réside dans la façon dont leurs formules respectives sont dérivées.

La manière standard d’écrire la formule de la marge opérationnelle est le résultat opérationnel divisé par le chiffre d’affaires net. Le retour sur les ventes est extrêmement similaire; seul le numérateur est généralement écrit en tant que bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT); le dénominateur reste les ventes nettes.

Limitations de l’utilisation du retour sur les ventes

Le retour sur les ventes ne devrait être utilisé que pour comparer les entreprises qui opèrent dans le même secteur, et idéalement parmi celles qui ont des modèles commerciaux et des chiffres de ventes annuels similaires. Les entreprises de différents secteurs avec des modèles commerciaux très différents ont des marges d’exploitation très différentes, donc les comparer à l’aide de l’EBIT au numérateur peut prêter à confusion.

Pour faciliter la comparaison de l’efficacité des ventes entre différentes entreprises et différents secteurs, de nombreux analystes utilisent un ratio de rentabilité qui élimine les effets des politiques financières, comptables et fiscales:  bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA). Par exemple, en rajoutant la dépréciation, les marges d’exploitation des grandes entreprises manufacturières et des entreprises industrielles lourdes sont plus comparables.

L’EBITDA est parfois utilisé comme indicateur  des flux de trésorerie d’exploitation, car il exclut les dépenses non monétaires, telles que l’amortissement. Mais l’EBITDA n’est pas égal au flux de trésorerie. En effet, il ne tient pas compte de toute augmentation du fonds de roulement  ou ne tient pas  compte des dépenses en capital nécessaires pour soutenir la production et maintenir la base d’actifs d’une entreprise comme le fait les flux de trésorerie d’exploitation.