Intervention de change
Qu’est-ce que l’intervention de change?
Une intervention de change est un outil de politique monétaire qui implique qu’une banque centrale joue un rôle actif et participatif pour influencer le taux de transfert de fonds monétaires de la monnaie nationale, généralement avec ses propres réserves ou sa propre autorité pour générer la monnaie. Les banques centrales, en particulier celles des pays en développement, interviennent sur le marché des changes afin de se constituer des réserves ou de les fournir aux banques du pays. Leur objectif est souvent de stabiliser le taux de change.
Points clés à retenir
- L’intervention de change fait référence aux efforts des banques centrales pour stabiliser une monnaie.
- Les effets déstabilisants peuvent provenir à la fois de forces marchandes ou non marchandes.
- La stabilisation de la monnaie peut exiger des interventions à court ou à long terme.
- La stabilisation permet aux investisseurs d’être plus à l’aise avec les transactions utilisant la devise en question.
Comprendre l’intervention de change
Lorsqu’une banque centrale augmente la masse monétaire par ses divers moyens de le faire, elle doit veiller à minimiser les effets involontaires tels que l’inflation galopante. Le succès de l’intervention de change dépend de la manière dont la banque centrale stérilise l’impact de ses interventions, ainsi que des politiques macroéconomiques générales fixées par le gouvernement.
Deux difficultés auxquelles sont confrontées les banques centrales sont de déterminer le moment et le montant de l’intervention, car il s’agit souvent d’un jugement plutôt que d’un fait froid et dur. Le montant des réserves, le type de problèmes économiques auxquels le pays est confronté et les conditions du marché en constante évolution exigent qu’une bonne quantité de recherche et de compréhension soit en place avant de déterminer comment adopter une ligne de conduite productive. Dans certains cas, une intervention corrective peut être nécessaire peu de temps après la première tentative.
Pourquoi intervenir?
L’intervention de change se présente sous deux formes. Premièrement, une banque centrale ou un gouvernement peut estimer que sa monnaie s’est lentement désynchronisée avec l’économie du pays et qu’elle a des effets négatifs sur elle. Par exemple, les pays qui dépendent fortement des exportations peuvent trouver que leur monnaie est trop forte pour que d’autres pays puissent se permettre les biens qu’ils produisent. Ils peuvent intervenir pour maintenir la monnaie en adéquation avec les monnaies des pays qui importent leurs marchandises.
La Banque nationale suisse (BNS) a pris ce type d’action de septembre 2011 à janvier 2015. La BNS a fixé un taux de change minimum entre le franc suisse et l’euro. Cela a empêché le franc suisse de se raffermir au-delà d’un niveau acceptable pour les autres importateurs européens de produits suisses.
Cette approche a été couronnée de succès pendant trois ans et demi, après quoi la BNS a décidé qu’elle devait laisser le franc suisse flotter librement. Soudainement, sans avertissement préalable, la banque centrale suisse a publié le taux de change minimum. Cela a eu des conséquences très négatives pour certaines entreprises, mais, d’une manière générale, l’économie suisse n’a pas été perturbée par l’intervention.
L’intervention peut également être une réaction à court terme à un certain événement. Un événement ponctuel peut amener la devise d’un pays à se déplacer dans une direction dans un laps de temps très court. Les banques centrales interviendront dans le seul but de fournir des liquidités et de réduire la volatilité. Après que la BNS ait soulevé le plancher de sa devise par rapport à l’euro, le franc suisse a chuté de 25%. La BNS est intervenue à court terme pour empêcher le franc de baisser davantage et freiner la volatilité.
Risques de l’intervention de change
Les interventions de change peuvent être risquées car elles peuvent saper la crédibilité d’une banque centrale si elle ne parvient pas à maintenir la stabilité. La défense de la monnaie nationale contre la spéculation a été une cause précipitante de la crise monétaire de 1994 au Mexique et un facteur déterminant de la crise financière asiatique de 1997.