Risque de contraction
Qu’est-ce que le risque de contraction?
Le risque de contraction est un type de risque auquel sont confrontés les détenteurs de titres à revenu fixe. Il fait référence au risque que le débiteur rembourse l’argent emprunté plus rapidement que prévu, réduisant ainsi le montant des revenus d’intérêts futurs reçus par le porteur de titres. Le risque de contraction est donc une composante du risque de remboursement anticipé.
Ce type de risque augmente à mesure que les taux d’intérêt baissent. En effet, la baisse des taux d’intérêt pourrait inciter les emprunteurs à rembourser par anticipation une partie ou la totalité de leurs dettes en cours afin de se refinancer à des taux d’intérêt inférieurs.
Points clés à retenir
- Le risque de contraction fait référence au risque qu’un emprunteur rembourse ses dettes plus tôt que prévu.
- Cela conduirait à une durée du prêt plus courte que prévu.
- Ces remboursements anticipés peuvent nuire aux investisseurs en les privant de leurs revenus d’intérêts attendus.
Comment fonctionne le risque de contraction
Les investisseurs qui achètent des titres à revenu fixe achètent un flux de paiements futurs d’intérêts et de principal d’un débiteur. Par exemple, les propriétaires de prêts hypothécaires ont droit aux paiements effectués par un propriétaire, tandis que les propriétaires d’ obligations d’entreprise reçoivent leurs paiements d’un emprunteur d’entreprise. Dans les deux cas, le détenteur du titre s’attend à ce que l’emprunteur les rembourse progressivement sur la durée du prêt, par exemple 25 ans dans le cas d’une hypothèque de 25 ans.
Si l’emprunteur devait rembourser le prêt plus rapidement que prévu, cela crée un problème pour le détenteur du titre. En effet, le détenteur du titre doit maintenant réinvestir le montant du prêt remboursé dans un autre véhicule d’investissement. Si les taux d’intérêt ont baissé depuis l’octroi du prêt initial, l’investisseur pourrait ne pas être en mesure de trouver de nouveaux investissements offrant un taux de rendement comparable. Cela peut conduire l’investisseur à recevoir un rendement moins attractif que prévu initialement.
Pour les prêts à taux fixe, le risque de contraction entre généralement en jeu dans des environnements de taux d’intérêt en baisse, car les emprunteurs peuvent être tentés de refinancer leurs prêts en utilisant les nouveaux taux plus bas. Cependant, lorsque les taux augmentent, les emprunteurs à taux fixe ne seront pas incités à rembourser leurs prêts par anticipation. Dans le cas des prêts à taux variable, cependant, les emprunteurs peuvent être tentés de rembourser par anticipation si les taux augmentent ou diminuent. Après tout, si les taux augmentent pendant la durée de leur prêt, ils peuvent souhaiter accélérer leurs versements afin d’éviter de payer des intérêts plus élevés à l’avenir.
Exemple réel de risque de contraction
À titre d’illustration, considérons une institution financière qui offre un prêt hypothécaire à un taux d’intérêt de 5%. Cette institution financière s’attend à toucher des intérêts sur cet investissement pendant la durée de 30 ans de l’hypothèque. Cependant, si le taux d’intérêt baisse à 3%, l’emprunteur peut refinancer le prêt ou accélérer les paiements. Ce remboursement anticipé réduit le nombre d’années pendant lesquelles ils paieront des intérêts à l’investisseur. L’emprunteur en profite car il paiera finalement moins d’intérêts sur la durée du prêt. Cependant, le propriétaire de l’hypothèque se retrouve avec un taux de rendement inférieur à celui initialement prévu.
Le risque de contraction, qui survient généralement lorsque les taux d’intérêt baissent, est la contrepartie du risque d’extension, qui survient généralement lorsque les taux d’intérêt augmentent. Alors que le risque de contraction survient lorsque les emprunteurs pré-remboursent un prêt, raccourcissant sa durée, le risque de prolongation survient lorsqu’ils font le contraire: ils reportent les remboursements du prêt, augmentant la durée du prêt.