Limitations de l’utilisation d’une période de récupération pour l’analyse
La période de récupération fait référence au temps qu’il faut pour récupérer le coût d’un investissement. De plus, c’est le temps qu’il faut pour que le flux de trésorerie de l’investissement soit égal à son coût initial. Ceci est généralement exprimé en années.
La plupart de ce qui se passe dans le domaine du financement des entreprises implique la budgétisation des immobilisations, en particulier en ce qui concerne les valeurs des investissements. La plupart des entreprises utiliseront l’analyse de la période de récupération afin de déterminer si elles doivent entreprendre un investissement particulier. Mais l’ utilisation de la période de récupération dans la budgétisation des immobilisations présente des inconvénients.
Analyse de la période de récupération
L’analyse de la période de récupération est privilégiée pour sa simplicité et peut être calculée à l’ aide de cette formule simple:
Période de récupération = Investissement initial ÷ Flux de trésorerie annuel estimé
Cette méthode d’analyse est particulièrement utile pour les petites entreprises qui ont besoin des liquidités fournies par un investissement en capital avec une période de récupération courte. Plus tôt l’argent utilisé pour les investissements en capital est remplacé, plus tôt il pourra être appliqué à d’autres investissements en capital. Une période de récupération plus rapide réduit également le risque de perte résultant d’éventuelles modifications des conditions économiques ou du marché sur une plus longue période.
Lorsqu’elle envisage deux investissements en capital similaires, une entreprise sera encline à choisir celle dont la période de récupération est la plus courte. La période de récupération est déterminée en divisant le coût de l’ investissement en capital par les entrées de trésorerie annuelles projetées résultant de l’investissement.
Certaines entreprises s’appuient fortement sur l’analyse de la période de récupération et ne considèrent que les investissements pour lesquels la période de récupération ne dépasse pas un certain nombre d’années. Ainsi, des périodes d’investissement plus longues ne sont généralement pas souhaitées.
Limites de l’analyse de la période de récupération
Malgré son attrait, la méthode d’analyse de la période de récupération présente certains inconvénients importants. Le premier est qu’il ne prend pas en compte la valeur temps de l’argent (TVM) et n’ajuste pas les entrées de trésorerie en conséquence. Le TVM est l’idée que la valeur de l’argent comptant aujourd’hui vaudra plus que dans le futur en raison du potentiel de gain actuel.
Ainsi, un rendement d’entrée de 15000 $ d’un investissement qui a lieu dans la cinquième année suivant l’investissement est considéré comme ayant la même valeur qu’une sortie de fonds de 15000 $ survenue dans l’année où l’investissement a été effectué malgré le fait que le pouvoir d’achat de 15000 $ est probable. significativement plus faible après cinq ans.
En outre, l’analyse de la récupération ne tient pas compte des entrées de trésorerie qui se produisent au-delà de la période de récupération, échouant ainsi à comparer la rentabilité globale d’un projet par rapport à un autre. Par exemple, deux investissements proposés peuvent avoir des périodes de récupération similaires. Mais les entrées de trésorerie d’un projet pourraient diminuer régulièrement après la fin de la période de récupération, tandis que les entrées de trésorerie de l’autre projet pourraient augmenter régulièrement pendant plusieurs années après la fin de la période de récupération. Étant donné que de nombreux investissements en capital procurent des retours sur investissement sur une période de plusieurs années, cela peut être une considération importante.
La simplicité de l’analyse de la période de récupération ne tient pas compte de la complexité des flux de trésorerie qui peuvent survenir avec des investissements en capital. En réalité, les investissements en capital ne sont pas simplement une question de sortie de trésorerie importante suivie d’entrées de trésorerie régulières. Des sorties de fonds supplémentaires peuvent être nécessaires au fil du temps, et les entrées peuvent fluctuer en fonction des ventes et des revenus.
Cette méthode ne prend pas non plus en compte d’autres facteurs tels que le risque, le financement ou toute autre considération qui entrent en jeu avec certains investissements.
En raison de ses limites, l’analyse de la période de récupération est parfois utilisée comme évaluation préliminaire, puis complétée par d’autres évaluations, telles que l’ analyse de la valeur actuelle nette (VAN) ou le taux de rendement interne (TRI).
La ligne de fond
La période de récupération peut être un outil d’analyse précieux lorsqu’elle est utilisée correctement pour déterminer si une entreprise doit entreprendre un investissement particulier. Cependant, cette méthode ne prend pas en compte plusieurs facteurs clés dont la valeur temps de l’argent, tout risque lié à l’ investissement ou au financement. Pour cette raison, il est suggéré que les sociétés utilisent cette méthode en conjonction avec d’autres pour les aider à prendre des décisions judicieuses concernant leurs investissements.