Prime obligataire non amortie
Qu’est-ce que la prime obligataire non amortie?
Une prime obligataire non amortie fait référence à la différence entre la valeur nominale d’ une obligation et son prix de vente. Si une obligation est vendue à escompte, par exemple, à 90 cents par dollar, l’émetteur doit quand même rembourser l’intégralité de la valeur nominale de 100 cents au pair. Étant donné que ce montant d’intérêt n’a pas encore été payé aux obligataires, il s’agit d’un passif pour l’ émetteur.
Points clés à retenir
- Une prime obligataire non amortie est la différence nette entre le prix auquel un émetteur d’obligations vend des titres moins la valeur nominale réelle des obligations à l’échéance.
- Une prime obligataire non amortie est un passif pour les émetteurs, car ils n’ont pas encore radié ces frais d’intérêts, mais viendront éventuellement à échéance.
- Dans les états financiers, la prime obligataire non amortie est enregistrée dans un compte de passif appelé compte de prime obligataire non amorti.
Comprendre la prime obligataire non amortie
La prime de l’obligation est le montant excédentaire auquel l’ obligation est évaluée par rapport à sa valeur nominale. Lorsque les taux d’intérêt en vigueur dans l’économie baissent, le prix des obligations augmente. En effet, le taux d’intérêt du marché devient inférieur au taux de coupon fixe sur les obligations en circulation.
Étant donné que les détenteurs d’obligations détiennent des obligations à intérêt plus élevé, ils ont besoin d’une prime comme compensation sur le marché. La prime obligataire non amortie est ce qui reste de la prime obligataire que l’émetteur n’a pas encore radiée en tant que frais d’intérêt.
Par exemple, supposons que lorsque les taux d’intérêt étaient de 5%, un émetteur d’obligations vendait des obligations avec un coupon fixe de 5% à payer annuellement. Après un certain temps, les taux d’intérêt sont tombés à 4%. Les nouveaux émetteurs d’obligations émettront des obligations au taux d’intérêt le plus bas. Les investisseurs qui préfèrent acheter une obligation avec un coupon plus élevé devront payer une prime aux détenteurs d’obligations à coupon plus élevé pour les inciter à vendre leurs obligations. Dans ce cas, si la valeur nominale de l’obligation est de 1 000 $ et que l’obligation se vend 1 090 $ après la baisse des taux d’intérêt, la différence entre le prix de vente et la valeur nominale correspond à la prime de l’obligation non amortie (90 $).
La prime obligataire non amortie est la partie de la prime obligataire qui sera amortie (radiée) des charges à l’avenir. Le montant amorti de cette obligation est crédité à titre de frais d’intérêts. Si l’obligation paie des intérêts imposables, le porteur peut choisir d’ amortir la prime, c’est-à-dire utiliser une partie de la prime pour réduire le montant des revenus d’intérêts inclus pour les impôts.
Considérations particulières
Ceux qui investissent dans des obligations à prime imposable bénéficient généralement de l’amortissement de la prime, car le montant amorti peut être utilisé pour compenser les revenus d’intérêts de l’obligation, ce qui réduira le montant du revenu imposable que l’investisseur devra payer par rapport à l’obligation. Le coût de base de l’obligation imposable est diminué du montant de la prime amortie chaque année.
Dans un cas où l’obligation paie des intérêts exonérés d’impôt, l’investisseur obligataire doit amortir la prime de l’obligation. Bien que ce montant amorti ne soit pas déductible dans le calcul du revenu imposable, le contribuable doit réduire sa base dans l’obligation de l’amortissement pour l’année.
Une prime obligataire non amortie est comptabilisée au passif de l’émetteur de l’obligation. Dans le bilan d’un émetteur, cet élément est enregistré dans un compte spécial appelé compte prime obligataire non amorti. Ce compte reconnaît le montant restant de la prime obligataire que l’émetteur de l’obligation n’a pas encore amorti ou imputé aux intérêts débiteurs sur la durée de vie de l’obligation.
Exemple: calcul de la prime d’obligation non amortie
Pour calculer le montant à amortir pour l’année d’imposition, le prix de l’obligation est multiplié par le rendement à l’échéance (YTM), dont le résultat est soustrait du taux du coupon de l’obligation. En utilisant l’exemple ci-dessus, le rendement à l’échéance est de 4%.
- En multipliant le prix de vente de l’obligation par le YTM, on obtient 1090 $ x 4% = 43,60 $.
- Cette valeur, lorsqu’elle est soustraite du montant du coupon (taux de coupon de 5% x valeur nominale de 1 000 $ = 50 $), donne 50 $ – 43,60 $ = 6,40 $, qui est le montant amortissable.
- Aux fins de l’impôt, un détenteur d’obligations peut réduire son revenu d’intérêts de 50 $ à 50 $ – 6,40 $ = 43,60 $.
- La prime non amortie après un an est de 90 $ de prime d’obligation – 6,40 $ d’amortissement = 83,60 $.
- Pour la deuxième année d’imposition, 6,40 $ de la prime de l’obligation ont déjà été amortis, de sorte que le coût de base de l’obligation est de 1 090 $ – 6,40 $ = 1 083,60 $.
- Amortissement des primes pour l’année 2 = 50 $ – (1083,60 $ x 4%) = 50 $ – 43,34 $ = 6,64 $.
- La prime restante après la deuxième année ou la prime non amortie est de 83,60 $ – 6,64 $ = 76,96 $.
En supposant que l’obligation arrive à échéance dans cinq ans, vous pouvez exécuter le même calcul pour les trois années restantes. Par exemple, le coût de base de l’obligation la troisième année sera de 1 083,60 $ – 6,64 $ = 1 076,96 $.