Ratio actif / capital total – Définition du TAC
Quel est le ratio actif / capital total – TAC?
Le ratio actif-capital (TAC) total, également appelé multiple du TAC, était une limite réglementaire de l’endettement bancaire imposé aux institutions financières canadiennes réglementées par le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF). Il a depuis été remplacé par un nouveau ratio de levier basé sur le cadre réglementaire mondial de Bâle III et n’est plus utilisé dans la pratique.
Comment calculer le ratio actif / capital total – TAC
Le ratio actif / capital total a été calculé en divisant l’actif total du bilan et certains éléments hors bilan liés au risque de crédit, par le capital réglementaire total. Le ratio du TAC des banques canadiennes a augmenté régulièrement du début des années 1960 à 1980, lorsqu’il a culminé à environ 40. Les grandes banques étaient alors soumises à un multiple actif / capital de 30 de 1982 à 1991, lorsqu’une limite supérieure formelle de 20 a été imposée.
Ce plafond est resté en vigueur jusqu’à ce qu’il soit décidé que les banques remplissant certaines conditions pourraient recevoir un multiple autorisé aussi élevé que 23, par rapport à certaines banques américaines qui avaient des ratios TAC supérieurs à 40 pendant la crise financière.
Les niveaux relativement faibles d’endettement des banques au début de la crise financière ont permis aux banques canadiennes d’éviter les pertes et de faire face à moins de pression pour se désendetter que leurs homologues internationales, ce qui a atténué le ralentissement. Grâce aux niveaux énormes de prêts hypothécaires assurés par le gouvernement figurant dans leurs bilans, après un boom immobilier record, les ratios d’endettement de premier rang des banques canadiennes – une mesure de la capacité des banques à absorber les pertes – sont tombés en deçà de leurs pairs américains et européens.
La différence entre le TAC et le BSIF
Le BSIF a remplacé le TAC par des ratios d’endettement en 2015, dans le cadre de sa mise en œuvre accélérée des règles de Bâle III sur les fonds propres, qui ont une échéance 2022. Les banques canadiennes sont désormais tenues, conformément à Bâle III, de maintenir un ratio de fonds propres ordinaires de catégorie 1 (CET1) de 4,5% des actifs pondérés en fonction des risques (RWA), un ratio de fonds propres de catégorie 1 de 6% des RWA et un ratio de capital total de 8% de RWA. En conséquence, le TAC n’est plus utilisé dans la pratique.
Limitations du ratio actif / capital total – TAC
Mais les ratios CET1 peuvent être trompeurs car ils dépendent de pondérations de risque subjectives. Étant donné que les banques canadiennes ont été autorisées à utiliser des pondérations de risque plus faibles que leurs homologues américaines, elles utilisent des niveaux de levier agressifs et créent plus de risque. La question est de savoir comment tout cela se déroulerait si le boom immobilier canadien se transforme en effondrement et que les banques sont obligées de détenir plus de capital qu’elles ne le font actuellement.
Pour l’instant, le BSIF a donné plus de souplesse aux plus grandes banques du Canada en ce qui concerne leurs exigences en matière de capital. En 2018, elle a abaissé son «plancher de production» Bâle II, qui limite l’utilisation de modèles de risque internes pour calculer les exigences de fonds propres minimales, à 72,5% contre 90%.