18 avril 2021 12:46

Pacte de stabilité et de croissance (PSC)

Qu’est-ce que le pacte de stabilité et de croissance (PSC)?

Le pacte de stabilité et de croissance (PSC) est un accord diplomatique contraignant entre  les États membres de l’ Union européenne (UE). Les politiques et activités économiques sont coordonnées de manière cohérente pour préserver la stabilité de l’ Union économique et monétaire.

Points clés à retenir

  • Le pacte de stabilité et de croissance est un ensemble de règles budgétaires conçues pour empêcher les pays de l’Union européenne de dépenser au-delà de leurs moyens.
  • Le déficit budgétaire d’un État ne peut excéder 3% du PIB et la dette nationale ne peut dépasser 60% du PIB.
  • Le non-respect des règles peut entraîner une amende maximale de 0,5% du PIB.
  • Le pacte de stabilité et de croissance est critiqué pour ses règles budgétaires strictes, son manque de conformité et son favoritisme perçu à l’égard de certaines nations.

Fonctionnement du Pacte de stabilité et de croissance (PSC)

Le pacte de stabilité et de croissance (PSC) vise à garantir que les pays de l’UE ne dépensent pas au-delà de leurs moyens. Pour atteindre cet objectif, un ensemble de règles budgétaires est appliqué pour limiter les déficits budgétaires et la dette par rapport au  produit intérieur brut (PIB).

La Commission européenne et le Conseil des ministres émettent une recommandation annuelle sur les mesures politiques et surveillent les États membres pour que chaque nation se conforme à la réglementation budgétaire. Selon l’accord, les pays qui enfreignent les règles pendant trois années consécutives se voient infliger une amende maximale de 0,5% de leur PIB.

Exigences du Pacte de stabilité et de croissance (PSC)

Le pacte de stabilité et de croissance (PSC) fixe deux limites strictes aux États membres de l’UE: le déficit budgétaire d’un État ne peut pas dépasser 3% du PIB et la dette nationale ne peut dépasser 60% du PIB. Dans les cas où une dette nationale dépasse 60% du PIB de l’État membre, elle doit baisser à un rythme raisonnable dans des limites acceptables pour éviter d’encourir des pénalités.

Pour garantir que tous les États membres de l’UE sont évalués et contrôlés pour leur conformité, chacun est tenu de soumettre un rapport de conformité au Pacte de stabilité et de croissance (PSC) à la Commission européenne et au Conseil des ministres. Le rapport informe également les entités susmentionnées du développement économique attendu de l’État membre pour les trois années en cours et suivantes. Il s’agit de «programmes de stabilité» pour les États membres de la zone euro et de «programmes de convergence» pour les États non membres de la zone euro.

En 2005, le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) a été réformé, exigeant que les rapports économiques contiennent un «objectif budgétaire à moyen terme» ou OMT. Cette mesure supplémentaire a été introduite pour permettre aux États membres de montrer à la Commission européenne et au Conseil des ministres comment ils entendent ramener leurs bilans dans des normes réglementaires acceptables.

Si un État membre est en dehors des limites acceptables et qu’il estime ne pas en faire assez pour y remédier, l’UE lance une procédure dite de «déficit excessif», par laquelle le coupable se voit attribuer un délai pour se conformer et un plan économique détaillé à apporter. il revient sous des limites acceptables.

Histoire du pacte de stabilité et de croissance (PSC)

Le fondement législatif du pacte de stabilité et de croissance (PSC) est le libellé des articles 121 et 126 du traité sur le fonctionnement de l’UE, qui est entré en vigueur le 1er janvier 1958. Cependant, le pacte lui-même n’a été officialisé que par une résolution du Conseil en Juillet 1997 et est entré pleinement en vigueur le 1er janvier 1999.

Lors de la création de la zone euro et de l’ euro , les gouvernements nationaux sont restés en charge de leurs propres politiques budgétaires, tandis que la Banque centrale européenne (BCE) a pris en charge la gestion des taux d’intérêt et le contrôle de l’ inflation. L’Allemagne a fait pression pour que des règles soient introduites, craignant que certains pays ne déclenchent une inflation élevée en réduisant les impôts et en dépensant massivement.

Critiques du pacte de stabilité et de croissance (PSC)

Le pacte de stabilité et de croissance (PSC) est souvent critiqué pour ses règles budgétaires strictes. Certains se plaignent qu’elle viole la souveraineté nationale et sert à punir les États membres les plus pauvres.

L’accord a également été attaqué pour son manque de conformité et son favoritisme perçu à l’égard de certaines nations. Le Conseil des ministres n’aurait jamais envisagé d’imposer des sanctions à la France ou à l’Allemagne, même si les deux ont dépassé la limite de déficit de 3% en 2003. En revanche, d’autres pays, comme le Portugal et la Grèce, ont été menacés de lourdes amendes dans le passé.

Les critiques affirment que la France et l’Allemagne sont protégées en raison de leur représentation lourde et disproportionnée au Conseil des ministres. Le pacte de stabilité et de croissance (PSC) a été un sujet de discussion majeur lors de la campagne politique qui a conduit au référendum britannique  sur le Brexit  en 2016.