18 avril 2021 9:54

Pilule empoisonnée

Qu’est-ce qu’une pilule empoisonnée pour les personnes?

Une pilule empoisonnée est une stratégie défensive conçue pour dissuader ou empêcher des prises de contrôle non désirées. Une fois qu’une approche indésirable est adoptée pour assumer le contrôle de la société cible, son équipe de direction réagit en signant un pacte promettant à tous de démissionner si l’opération est conclue.

La stratégie de pilule humaine est une variante de la   défense de la pilule empoisonnée.

Points clés à retenir

  • Une pilule empoisonnée est l’une des nombreuses stratégies défensives qu’une entreprise peut adopter pour empêcher une prise de contrôle indésirable.
  • L’équipe de direction de la société cible menace de démissionner si une reprise qu’elle ne souhaite pas se concrétise.
  • Si toutes les personnes responsables du succès de la société cible démissionnent, l’acquéreur peut reconsidérer la poursuite d’une transaction.
  • De telles mesures ne s’avéreront décourageantes que si le soumissionnaire envisage effectivement de conserver la direction existante.

Comprendre une pilule empoisonnée pour les gens

Les acquisitions, le processus par lequel une entreprise achète le contrôle d’une autre, se produisent tout le temps. Parfois, le conseil d’administration (B de D), un groupe d’individus élus pour représenter les actionnaires, se fera un plaisir d’écouter les offres. À d’autres occasions, il peut être complètement contre l’idée de se faire reprendre et rejeter toute proposition qui lui est présentée.

Face à la résistance, l’intéressé pouvait soit abandonner et passer à autre chose, soit se mettre les talons et s’engager dans un combat. Si les avances de reprise deviennent hostiles, les entreprises ont plusieurs outils à leur disposition pour sauvegarder leur position et potentiellement empêcher un accord de se produire.

L’un d’eux est une pilule empoisonnée. Variante de la pilule empoisonnée ou des plans de protection des actionnaires, cette stratégie consiste à modifier la charte d’entreprise et à demander à tous les principaux dirigeants de démissionner en cas de rachat.



Si une société de capital-investissement veut prendre une entreprise publique en faillite privée pour améliorer ses opérations et sa rentabilité, alors une pilule empoisonnée ne fonctionnera pas, car la direction actuelle n’apportera aucune valeur ajoutée.

La logique ici est que si toutes les personnes responsables du succès de la société cible quittent, l’ acquéreur peut avoir des doutes quant à la poursuite d’un accord. Bien entendu, de telles mesures ne s’avéreront décourageantes que si le soumissionnaire envisage effectivement de conserver la direction existante.

Histoire d’une pilule empoisonnée pour les gens

La première utilisation de la stratégie anti-OPA de la pilule empoisonnéeest attribuée à Borden Corporation. En 1989, la société alimentaire B of D a approuvé une pilule empoisonnée, garantissant que tout soumissionnaire qui tenterait de le reprendre à bon marché ou qui prévoyait de licencier quelqu’un serait obligé de faire face à un exode potentiellement paralysant de tout le personnel clé de Borden.

En échange de la signature de contrats s’engageant à adhérer au pacte, les dirigeants de Borden se sont vu promettre des liquidités supplémentaires dans leurs indemnités de départ, appelées parachutes dorés.

Types de pilules empoisonnées

Une pilule empoisonnée n’est qu’un type de pilule empoisonnée: une catégorie de mesures anti-OPA visant à rendre les acquisitions difficiles à avaler et potentiellement mortelles. Comme la plupart des autres moyens de défense contre les OPA, les pilules empoisonnées s’efforcent de réduire la désirabilité de la société cible jusqu’à ce que les prédateurs des entreprises perdent leur intérêt et disparaissent.

Les autres formes de pilules empoisonnées comprennent:

  • Pilule suicide : la proie, en dernier recours, prend des mesures autodestructrices pour dissuader son prétendant, favorisant une faillite potentielle plutôt que la perspective d’une prise de contrôle.
  • Pilule empoisonnée à bascule : les actionnaires, autres que l’acquéreur, se voient offrir la possibilité d’acheter des actions supplémentaires dans une société ciblée pour le rachat avec une décote, diluant ainsi la valeur des actions déjà achetées par la société acquéreuse.
  • Poison put : la société cible émet une obligation que les investisseurs peuvent racheter avant sa  date d’échéance, augmentant ainsi le coût qu’une société encourra pour l’acquérir.