Indice des conditions monétaires (MCI)
Qu’est-ce que l’indice des conditions monétaires (MCI)?
L’indice des conditions monétaires (MCI) utilise le taux d’intérêt à court terme et le taux de change de la monnaie nationale d’une économie pour évaluer la relative facilité ou resserrement des conditions monétaires. Cette mesure est généralement utilisée pour aider les banques centrales à élaborer leur politique monétaire.
L’indice des conditions monétaires (MCI) est devenu une référence dans le monde entier.
Points clés à retenir
- L’indice des conditions monétaires (MCI) est un moyen d’utiliser les taux d’intérêt à court terme et le taux de change d’un pays pour évaluer la facilité ou la rigidité relative de ses conditions monétaires.
- Les banques centrales utilisent le MCI comme un outil pour aider à façonner la politique monétaire.
- Le premier ICM a été élaboré par la Banque du Canada dans les années 1990 pour évaluer la relation entre le taux de change du Canada et son économie.
- Chaque pays calculera son MCI d’une manière différente, mais l’objectif est d’évaluer la relation entre les variations des taux d’intérêt d’un pays et des taux de change à partir d’une période de référence.
Comprendre l’indice des conditions monétaires (MCI)
La Banque du Canada a élaboré pour la première fois l’indice des conditions monétaires au début des années 1990 afin d’étudier les relations entre les taux d’intérêt au Canada, lefournit des données à la fois pour le MCI et ses composantes sur une base mensuelle.
Pour calculer l’indice des conditions monétaires (MCI), les banques centrales d’un pays sélectionneront généralement une période de base et traceront la moyenne pondérée des variations des taux d’intérêt et des taux de change par rapport aux valeurs réelles de ces variables.
En théorie, ce calcul permet aux banques centrales de surveiller l’effet de la politique monétaire à court terme en liant les variations des taux d’intérêt fixés par les banques centrales aux variations des taux de change influencées par l’ouverture du marché des changes.
Calcul de l’indice des conditions monétaires (MCI)
Bien que chaque pays calculera son MCI légèrement différemment, l’objectif est d’évaluer la relation entre les variations du taux d’intérêt et le taux de change à partir d’une période de base. Le Canada, par exemple, a changé sa façon de calculer son MCI à quelques reprises.
De 1987 à 1999, le calcul du MCI a utilisé la variation du taux du papier commercial à 90 jours , puis a ajouté une partie de la variation du taux de change du dollar canadien (CAD). Ce taux de change mesure le CAD par rapport au taux de change C-6. Le C-6 correspondait à la moyenne des devises de six des principaux partenaires commerciaux du Canada: les États-Unis, l’Europe, le Japon, le Royaume-Uni, la Suisse et la Suède.
L’indice du taux de change effectif (IREC) du dollar canadien a remplacé l’indice C-6 en 2006 et a été retiré en 2018 pour une nouvelle méthode. En 2018, le calcul du MCI est passé au taux de change effectif canadien nominal (CEER). Il s’agit d’une moyenne pondérée des taux de change bilatéraux du CAD par rapport aux devises des principaux partenaires commerciaux du Canada.
Actuellement, le CEER comprend 17 devises. Les pays incluent ceux qui représentent au moins 0,5% des
- Exportations canadiennes non pétrolières (pour un total de plus de 93% de ces exportations)
- Importations canadiennes non pétrolières (pour un total de plus de 91% de ces importations)
Les principales devises des 17 devises comprennent les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, la Suisse, l’Australie et la Suède.
Utilisation croissante de l’indice des conditions monétaires (MCI)
L’utilisation du calcul relativement simple derrière le MCI s’est développée. Aujourd’hui, de nombreuses autres banques centrales l’utilisent comme référence et comme outil pour guider la politique monétaire. Non seulement les banques centrales du monde entier utilisent le MCI, mais des organisations telles que le Fonds monétaire international (FMI) et l’ Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) utilisent le calcul pour diverses économies.
Bien que les composantes de l’indice restent globalement les mêmes, différentes organisations appliqueront diverses pondérations aux éléments de l’équation. L’utilisation de poids variables reflétera le plus fidèlement possible les conditions réelles d’une économie donnée. Par exemple, la direction générale des affaires économiques et financières de la Commission européenne utilise actuellement une pondération de 6: 1 sur la composante taux d’intérêt et taux de change du calcul, respectivement, sur la base des résultats économiques antérieurs.
Dans certains cas, des facteurs externes peuvent impliquer la nécessité de modifier la pondération des variables dans le calcul de l’ICM. Cependant, les banques centrales utilisent généralement des paramètres constants. De plus, comme l’ICM offre une vision de la facilité ou de la rigidité relative d’une économie au fil du temps, la simplicité et la transparence du modèle peuvent limiter son utilisation comme seule mesure principale de l’efficacité de la politique monétaire.