18 avril 2021 4:23

Frédéric Bastiat

Qui est Frédéric Bastiat?

Frédéric Bastiat (1801-1850) est un philosophe et économiste du XIXe siècle célèbre pour ses idées sur le rôle de l’État dans le développement économique. Bastiat était connu pour identifier les failles du protectionnisme, qui est la théorie ou la pratique de la taxation des produits importés, pour protéger les industries nationales d’un pays de la concurrence étrangère. Il était également connu pour son utilisation de la satire, pour éclairer les principes politiques et économiques.

Bastiat était un auteur prolifique. Alors qu’il vivait en Angleterre pendant la révolution industrielle, il a écrit des Sophismes économiques, initialement publié en 1845. Le livre est un court travail d’essais qui apporte de l’humour, une logique tendue et une prose convaincante à l’étude par ailleurs sèche de l’économie et ciblait le lecteur profane.

Dans son essai de 1850 intitulé Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, qui se traduit par «ce qui est vu et ce qui est invisible», Bastiat a introduit un concept qui serait finalement appelé «coût d’opportunité» par l’économiste autrichien Friedrich von Wieser, 60 ans après la mort de Bastiat.

Dans son livre intitulé The Law, également publié en 1850, Bastiat décrit comment une société libre peut se développer grâce à un système juridique juste. En substance, il a soutenu qu’un gouvernement ne se compose que du peuple. Par conséquent, il n’a pas de pouvoirs légitimes au-delà de ceux que les gens auraient individuellement. Le passage suivant illustre cette croyance:

«Le socialisme, comme les idées anciennes dont il est issu, confond la distinction entre gouvernement et société. En conséquence, chaque fois que nous nous opposons à ce qu’une chose soit faite par le gouvernement, les socialistes concluent que nous nous opposons à ce qu’elle soit faite du tout. Nous désapprouvons l’éducation publique. Ensuite, les socialistes disent que nous sommes opposés à toute éducation. Nous nous opposons à une religion d’État. Ensuite, les socialistes disent que nous ne voulons pas du tout de religion. Nous nous opposons à l’égalité imposée par l’État. Ensuite, ils disent que nous sommes contre l’égalité. Ainsi de suite. C’est comme si les socialistes nous accusaient de ne pas vouloir que les gens mangent parce que nous ne voulons pas que l’État produise des céréales.



Les économistes considèrent Bastiat comme un précurseur de l’école autrichienne – un modèle de pensée économique basé sur l’individualisme méthodologique.

Exemple de l’humour économique de Bastiat

L’une des contributions spirituelles de Bastiat au sein des sophismes économiques était connue sous le nom de «pétition du candélabre». C’est une satire du rôle du protectionnisme en économie. Dans l’histoire, les fabricants de bougies de toute la France unissent leurs forces et protestent contre la concurrence déloyale à laquelle ils sont confrontés du soleil, qui dans cette satire est un concurrent étranger. Les fabricants de bougies demandent au gouvernement qu’il y a de nombreux avantages à bloquer le soleil.

La carrière publique d’économiste de Bastiat ne débute qu’en 1844. Elle se termine par sa mort prématurée en 1850, après avoir contracté la tuberculose, probablement lors de ses tournées à travers la France pour promouvoir ses idées.

Points clés à retenir

  • Le philosophe et économiste Frédéric Bastiat était connu pour identifier les failles du protectionnisme – la pratique consistant à taxer les marchandises importées.
  • Bastiat a utilisé la satire dans ses écrits pour éclairer les principes politiques et économiques.
  • Il s’est fait le champion du libre-échange et croyait que les gouvernements ne possédaient aucun pouvoir légitime au-delà de ces personnes individuellement.
  • Bastiat a été élu à l’Assemblée législative nationale peu après la Révolution française de 1848.

Exemple du monde réel

Bastiat était un champion du sommet du G7 de juin 2018 et, avec cette déclaration, a reçu le titre de défenseur du libre-échange. Cependant, c’était après qu’il eut imposé de nouveaux tarifs sur l’acier et l’aluminium en mars 2018.