Planification successorale pour les Canadiens
Table des matières
Développer
- Fiscalité et planification successorale
- Pourquoi il est important de faire un testament
- Dernière volonté et testament
- Procuration
- Testament de vie
- Comment une fiducie simplifie la planification successorale
- Types de fiducies
- La ligne de fond
En matière de planification successorale, les Canadiens n’ont pas à faire face à une taxe successorale comme le font les citoyens américains. Cependant, ce que beaucoup de gens ne réalisent pas, c’est qu’une «taxe de disposition réputée» s’applique à votre décès. Dans cet article, nous vous donnerons des conseils pour minimiser l’exposition de votre succession à cet impôt et structurer votre plan successoral afin que vos bénéficiaires obtiennent les actifs que vous leur avez destinés.
Points clés à retenir
- L’impôt sur la disposition réputée du Canada, qui est semblable à l’impôt sur les successions aux États-Unis, est reporté lorsque les actifs sont transférés ou détenus dans une fiducie de conjoint pour un conjoint survivant.
- La création d’une fiducie vous permet de transférer des actifs de votre vivant, ce qui évite les frais d’homologation à votre décès.
- Si vous décédez sans testament, la province canadienne dans laquelle vous avez vécu décide de la répartition de vos biens.
Fiscalité et planification successorale
L’impôt sur la disposition réputée est ainsi nommé parce que vos placements sont réputés vendus au décès. Tous les gains en capital déclenchés par leur vente sont inclus dans une déclaration de revenus finale produite dans l’année de votre décès. Une déclaration de revenus finale comprend également la valeur de tous les comptes de retraite et les revenus reçus d’actions, d’obligations, de placements immobiliers et même de produits d’assurance-vie dans l’année du décès, du 1er janvier à la date du décès.2
Avec des taux d’imposition fédéraux canadiens pouvant atteindre 33% en 2019, cette imposition finale peut être substantielle. Les taxes provinciales et les frais d’homologation s’appliquent également.(Ilest toutefois possible d’éviter les frais d’homologation, avec une planification préalable appropriée.)3
La bonne nouvelle est que l’impôt est différé si les actifs sont transférés à un conjoint survivant, plutôt que vendus ou laissés non réclamés. Les impôts sont différés même si les actifs sont détenus dans une fiducie au profit du conjoint, qui fournit un revenu au conjoint survivant. Cependant, si le conjoint vend les biens, la taxe s’applique. Lorsque le conjoint décède et que les actifs sont transmis à d’autres héritiers, 50% des plus-values de toutes actions, obligations, placements immobiliers et autres actifs sont imposables au taux de l’impôt sur le revenu des particuliers.4
Le gouvernement du Canada a également des règles spéciales qui s’appliquent aux biens amortissables, en fonction de leur produit ou du produit de disposition réputé au moment du décès du particulier, s’il n’est pas laissé à un conjoint.
Pourquoi il est important de faire un testament
«Rien n’est certain que la mort et les impôts», dit le vieil adage (attribué au père fondateur américain, Benjamin Franklin). Bien que vous ne puissiez contrôler aucun de ces deux événements inévitables, vous pouvez faire un testament pour vous assurer que vos affaires financières sont gérées selon vos souhaits une fois que vous n’êtes plus en mesure de le faire en raison d’une incapacité ou d’un décès.
Sans testament valide, vous êtes considéré comme décédé sans testament. Lorsque cela se produit au Canada, la province dans laquelle vous avez vécu décide de la répartition de vos biens, sans tenir compte de vos souhaits. Conformément aux lois sur l’ab intestat, la province distribue généralement les premiers 50 000 $ de valeur à un conjoint survivant, puis répartit le reste entre le conjoint et les enfants. Si vous n’avez pas de conjoint ou d’enfants survivants, vos parents sont les prochains à recevoir vos biens, suivis des frères et sœurs.
Mourir sans testament entraîne également des retards et des dépenses supplémentaires. Le tribunal nomme un administrateur cautionné pour agir à titre d’exécuteur testamentaire de la succession. De plus, tout actif distribué aux enfants de moins de 19 ans doit être transmis à un tuteur cautionné ou au curateur public. Le processus de nomination de ces administrateurs est à la fois coûteux et long.
Dernière volonté et testament
Le dernier testament a pour but de donner des instructions à une personne que vous choisissez comme exécuteur testamentaire sur la façon dont vous voulez que vos biens soient distribués après votre décès. Il ne donne généralement pas de directives sur vos funérailles ou votre inhumation, car il ne sera généralement ouvert qu’après les funérailles, lorsque les héritiers se réunissent pour la lecture du testament.
Procuration
La procuration donne à la personne de votre choix le pouvoir de gérer vos affaires financières si vous devenez incapable de les gérer vous-même. Il donne à cette personne, désignée comme votre mandataire ou mandataire, le pouvoir de s’acquitter de tâches quotidiennes telles que:
- Payer ses factures
- Produire des déclarations de revenus
- Ouverture du courrier
- Bancaire
- Parler avec des comptables et des avocats
- Prendre soin des animaux
- Voter en votre nom
Sans procuration, votre conjoint n’a aucune autorité légale pour effectuer diverses tâches importantes pour vous si vous devenez invalide.
Testament de vie
Un testament de vie donne une procuration médicale / mentale à une personne de votre choix. Il donne à cette personne, agissant en tant que votre mandataire ou mandataire de fait, le pouvoir de mettre en œuvre le traitement médical que vous souhaitez recevoir si vous devenez incapable d’exprimer vos souhaits. Le document informe les médecins, les membres de la famille et les tribunaux de vos souhaits en matière de survie et d’autres procédures médicales si vous deveniez en état de mort cérébrale, inconscient, en phase terminale ou incapable de communiquer d’une autre manière.
Un testament de vie donne essentiellement à l’agent choisi le pouvoir de choisir de «débrancher» ou non ou de décider de votre sort pour vous, mais sa valeur est discutable. L’euthanasie n’est pas légale en vertu de l’article 215 du Code criminel du Canada, et le testament de vie n’a pas de statut juridique. Cependant, la Charte canadienne des droits remet en question la constitutionnalité de cet article du Code criminel en donnant à chacun le droit à «la sécurité de sa personne et le droit de ne pas en être privé.6
Comment une fiducie simplifie la planification successorale
Un testament garantit que vos héritiers obtiennent exactement ce que vous voulez qu’ils obtiennent, mais une fiducie peut simplifier le processus de transfert de ces biens à vos héritiers. La principale différence entre les deux est que la fiducie vous permettra de transférer des actifs aux bénéficiaires lorsque vous êtes encore en vie, tandis qu’un testament transfère vos actifs à votre décès.
Une fiducie est une entité juridique qui possède tout ou partie de vos actifs, tels que des comptes bancaires, des biens immobiliers, des actions, des obligations, des parts de fonds communs de placement et des entreprises privées. Les termes d’une fiducie sont juridiquement plus contraignants que ceux d’un testament ordinaire, qui peut être contesté devant un tribunal pour savoir s’il remplit «l’obligation morale» du défunt. Une fiducie vous permet également d’éviter le processus d’homologation, où le contenu de votre testament est rendu public.
Types de fiducies
Le principal type de fiducie dans la planification successorale est une fiducie vivante révocable, soi-disant parce que vous pouvez modifier ou révoquer les termes de la fiducie à tout moment de votre vivant. La fiducie indique aux fiduciaires comment distribuer vos actifs aux bénéficiaires de votre vivant, après votre décès ou si vous devenez incapable de le faire.
Vous et votre conjoint pouvez être fiduciaires et gérer les actifs de la fiducie. Cette caractéristique d’une fiducie vivante peut être importante, par exemple, si une entreprise familiale est placée dans une fiducie et que vous souhaitez continuer à avoir un certain contrôle sur ses opérations. Lorsqu’un conjoint décède, le conjoint survivant demeure fiduciaire, mais la fiducie devient irrévocable en ce que seuls des changements limités peuvent être apportés à ses conditions.
Comme le revenu des actifs détenus en fiducie est imposable aux taux d’imposition des fiducies canadiennes, les fiducies vivantes ne sont pas aussi populaires au Canada qu’aux États-Unis, où le revenu est imposé à votre taux d’imposition sur le revenu des particuliers.7 Une fiducie vivante établie après le 17 juin 1971 est assujettie à l’impôt sur tous les revenus au taux marginal d’imposition le plus élevé de la province de résidence. En revanche, une fiducie testamentaire, qui ne fonctionne qu’après le décès, est imposée au taux d’imposition provincial personnel.
De plus, les actifs transférés dans ou hors d’une fiducie canadienne sont généralement traités comme s’ils avaient été vendus et ils sont imposés sur toute augmentation de valeur (plus-value) à compter de la date d’achat. Cependant, deux structures de fiducie relativement récentes, la fiducie alter-ego et la fiducie conjointes, vous permettent d’éviter l’imposition des gains en capital.
La ligne de fond
En résumé, pour vous assurer que vos biens sont répartis comme vous le souhaitez, vous aurez besoin d’un dernier testament et vous voudrez peut-être aussi envisager un testament de vie, une procuration et une fiducie.