17 avril 2021 20:09

Partage du risque de change

Qu’est-ce que le partage du risque de change?

Le partage du risque de change est un moyen de couvrir le risque de change dans lequel les deux parties à une transaction ou à une transaction conviennent de partager le risque lié aux fluctuations des taux de change.

Les investisseurs ou les entreprises qui ont des actifs ou des activités commerciales à travers les frontières nationales sont exposés au risque de change qui peut créer des profits et des pertes imprévisibles. En concluant un accord de partage de devises, deux entités ou plus peuvent se couvrir mutuellement contre ces pertes éventuelles.

Points clés à retenir

  • Le partage du risque de change est un accord contractuel entre les contreparties à une transaction ou à une transaction pour partager les pertes dues au risque de change ou aux fluctuations des taux de change.
  • Les clauses de partage du risque de change impliquent généralement un taux de change de base prédéterminé et un seuil qui, s’il est franchi, déclenchera le partage mutuel de la perte.
  • Ces accords ne sont ni normalisés ni courants, de sorte que la présence d’un tel accord et ses conditions dépendront de la capacité de l’une des contreparties à négocier avec l’autre.

Comprendre le partage des risques de change

Le partage du risque de change implique généralement une clause d’ajustement de prix juridiquement contraignante, dans laquelle le prix de base de la transaction est ajusté si le taux de change fluctue au-delà d’une bande ou d’une zone neutre spécifiée. Le partage des risques n’a donc lieu que si le taux de change au moment du règlement de la transaction dépasse la bande neutre, auquel cas les deux parties se partagent le résultat.

En favorisant la coopération entre les deux parties, le partage du risque de change élimine la nature de jeu à somme nulle des fluctuations monétaires, dont une partie profite au détriment de l’autre.

Néanmoins, le degré de partage des risques de change dépendra de la position de négociation relative des deux parties et de leur volonté de conclure un tel accord de partage des risques. Si l’acheteur (ou le vendeur) peut dicter les conditions et estime qu’il y a peu de risque que sa marge bénéficiaire soit affectée par les fluctuations de change, il sera peut-être moins disposé à partager le risque.

Exemple de fonctionnement du partage des risques de change

Par exemple, supposons qu’une firme américaine hypothétique appelée ABC importe 10 turbines d’une société européenne appelée EC, au prix de 1 million d’euros chacune pour une commande totale de 10 millions d’euros. En raison de leur relation commerciale de longue date, les deux sociétés conviennent d’un accord de partage des risques de change. Le paiement par ABC est dû dans trois mois et la société s’engage à payer EC au taux au comptant dans trois mois de 1 € = 1,30 $, ce qui signifie que chaque turbine lui coûterait 1,3 million de dollars, pour une obligation de paiement totale de 13 millions de dollars. Le contrat de partage du risque de change entre EC et ABC précise que le prix par turbine sera ajusté si l’euro s’échange en dessous de 1,25 $ ou au-dessus de 1,35 $.

Ainsi, une fourchette de prix de 1,25 $ à 1,35 $ forme la zone neutre sur laquelle le risque de change ne sera pas partagé.

Dans trois mois, supposons que le taux au comptant soit de 1 € = 1,38 $. Au lieu de payer à EC l’équivalent de 1,38 million de dollars (ou 1 million d’euros) par turbine, les deux sociétés se partagent la différence entre le prix de base de 1,3 million de dollars et le prix actuel (en dollars) de 1,38 million de dollars. Le prix ajusté par turbine est donc l’équivalent en euros de 1,34 million de dollars, soit 971 014,50 € au taux de change actuel de 1,38. Ainsi, ABC a obtenu une remise de 2,9%, soit la moitié de la dépréciation de 5,8% du dollar par rapport à l’euro. Le prix total payé par ABC à EC est donc de 9,71 millions d’euros, ce qui, au taux de change de 1,38, équivaut à exactement 13,4 millions de dollars.

En revanche, si le taux au comptant en trois mois est de 1 € = 1,22 $, au lieu de payer à EC l’équivalent de 1,22 million de dollars par turbine, les deux sociétés se partagent la différence entre le prix de base de 1,3 million de dollars et le prix actuel de 1,22 dollar. million. Le prix ajusté par turbine est donc l’équivalent en euros de 1,26 million de dollars, soit 1 032 786,89 € (au taux de change actuel de 1,22). Au final, ABC paie 3,28% supplémentaires par turbine, soit la moitié de l’appréciation de 6,56% du dollar.