17 avril 2021 20:04

Société d’État

Qu’est-ce qu’une société d’État?

Une société d’État est une société établie et réglementée par l’État ou le gouvernement d’un pays. C’est le contraire des entreprises privées, qui sont privées, structurées et gérées pour servir les propriétaires de l’entreprise. Le gouvernement possède commercialement une société d’État. Les fonctionnaires contrôlent et gèrent partiellement ce type d’entreprise, qui est censée servir l’intérêt public tel que déterminé par le gouvernement actuel.

Comprendre les sociétés d’État

Les sociétés d’État peuvent être soit une société fédérale, détenue par le gouvernement pour servir un intérêt fédéral ou national, soit une société provinciale / territoriale, qui est censée servir un intérêt provincial ou régional. Il existe également des contextes dans lesquels le gouvernement détient une participation majoritaire, peut-être en détenant la majorité des actions avec droit de vote et en ayant la capacité de nommer la majorité des membres au pouvoir des sociétés, selon le Département du Trésor de Nouvelle-Zélande. Ils sont plus courants dans les pays du Commonwealth comme le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Australie.

Points clés à retenir

  • Une société d’État est une société appartenant à l’État ou au gouvernement, mais structurée comme une société privée ou indépendante.
  • Les sociétés d’État sont le contraire des sociétés privées, qui sont détenues, structurées et gérées par des propriétaires privés.
  • Les sociétés d’État sont censées servir un intérêt fédéral ou national ou un intérêt propre à une province ou à un territoire.
  • La nature hybride des sociétés d’État a semé la confusion quant à savoir si leur objet est d’ordre public ou d’intérêt commercial.
  • Les sociétés d’État se trouvent le plus souvent au Canada et dans d’autres pays du Commonwealth.

Les conflits d’intérêts

Ces entreprises sont créées par le gouvernement et peuvent être entièrement ou partiellement détenues par le secteur public. Cela a, historiquement, créé une certaine confusion autour de leur statut. S’agit-il d’un organisme gouvernemental, ou d’une société ou entreprise privée?

Dans un rapport du Conseil du Trésor intitulé «Examen du cadre de gouvernance des sociétés d’État du Canada», il a déclaré que les sociétés d’État sont des «instruments de politique publique». Cela porterait à croire que les sociétés d’État existent et sont formées pour faire avancer les objectifs de la politique. Cependant, certaines de ces sociétés d’État ont également des intérêts et des obligations commerciaux et doivent faire face à des pressions concurrentielles. Cela peut parfois créer un conflit d’intérêts entre les objectifs de la politique et les obligations et buts commerciaux.



Les sociétés d’État sont également appelées entreprises publiques, entreprises d’État, entités d’État ou entreprises publiques (GBE).

Considérations particulières

Les structures de financement des sociétés d’État varient. Certaines sont entièrement financées par le gouvernement, d’autres sont des entités à but lucratif totalement autonomes sur le plan financier. Dans ce dernier cas, ces sociétés d’État versent des dividendes et le gouvernement, en tant qu’intervenant solitaire, encaisse les bénéfices.

Les structures de financement des sociétés d’État déterminent également, dans une large mesure, le degré d’autonomie dont dispose une société d’État. Les sociétés d’État à but lucratif sur des marchés concurrentiels, par exemple, sont classées différemment des autres sociétés d’État, ne sont généralement pas soumises à autant de surveillance gouvernementale que les autres sociétés d’État – par exemple, elles n’ont pas à présenter de budgets de fonctionnement annuels.

De manière générale, cependant, le gouvernement dispose d’un large pouvoir discrétionnaire, car le gouvernement prend généralement les décisions finales concernant le PDG et les membres du conseil. Toutes les sociétés d’État doivent subir une vérification annuelle; la plupart doivent soumettre des plans d’entreprise annuels, des budgets de fonctionnement et des budgets d’immobilisations pour approbation, ainsi que des rapports trimestriels. Le gouvernement peut donner des directives au conseil d’administration, et la plupart des sociétés d’État subissent un «examen spécial» approfondi tous les 10 ans, selon la SRC.

Récemment, il y a eu des débats sur la question de savoir si la surveillance des sociétés d’État est suffisante ou non.