17 avril 2021 18:49

Accumulation de catastrophe

Qu’est-ce que l’accumulation de catastrophes?

Dans le secteur de l’ assurance, le terme «accumulation de catastrophes» fait référence à l’ensemble des réclamations qui devraient être payées si une ou plusieurs catastrophes devaient se produire dans toute une région. En ce sens, l’accumulation de catastrophes est un type d’estimation des dommages potentiels causés par des catastrophes telles que des tremblements de terre ou des événements météorologiques violents.

Points clés à retenir

  • Une accumulation de catastrophe est une estimation du risque potentiel encouru par une compagnie d’assurance si une ou plusieurs catastrophes devaient se produire dans une région donnée.
  • Il est utilisé par les compagnies d’assurance pour gérer leurs risques.
  • En fonction de leur niveau d’accumulation des catastrophes, les compagnies d’assurance peuvent choisir d’augmenter les primes ou de souscrire à la réassurance.

Comment fonctionne l’accumulation de catastrophes

Le modèle économique de base des compagnies d’assurance consiste à percevoir les primes auprès d’un grand nombre d’assurés, les primes facturées étant suffisamment élevées pour soutenir les réclamations susceptibles d’être formulées au titre de ces polices. Toutefois, si les réclamations dépassent leur niveau attendu, la compagnie d’assurance risque de ne pas être en mesure de financer les réclamations au moyen des primes d’assurance précédemment perçues, ce qui entraînera une perte et une éventuelle insolvabilité.

Ce défi fondamental est particulièrement aigu lorsqu’il s’agit de risques catastrophiques, tels que les tremblements de terre ou les ouragans. Contrairement à la plupart des contrats d’assurance, dans lesquels la probabilité qu’un preneur d’assurance dépose une réclamation n’est pas influencée par le fait qu’un deuxième ou un troisième preneur le fasse, les catastrophes peuvent être beaucoup plus dangereuses pour les assureurs. En effet, un seul événement pourrait potentiellement affecter les assurés dans toute une région, conduisant à une cascade de réclamations en même temps. Du point de vue de la compagnie d’assurance, il s’agit d’une sorte de «pire scénario», car la valeur totale de ces réclamations pourrait largement dépasser les primes perçues sur ces polices.

Pour gérer ce risque, les compagnies d’assurance gardent une trace des pertes potentielles associées à ces types de catastrophes, en regroupant ces estimations pour chaque région ou pour l’entreprise dans son ensemble. Les compagnies d’assurance appellent ce total cumulatif leur accumulation de catastrophe, car il s’agit essentiellement de l’accumulation du risque présenté par toute catastrophe potentielle. Par exemple, un fournisseur d’assurance habitation qui assure contre les tremblements de terre peut suivre l’accumulation de ses catastrophes dans un état ou une ville particulièrement sujet aux tremblements de terre. Selon le niveau d’accumulation de catastrophes qu’ils enregistrent, la compagnie d’assurance peut avoir besoin d’augmenter ses primes d’assurance ou de souscrire à une réassurance pour gérer son risque.

Exemple concret d’accumulation de catastrophes

Les compagnies d’assurance évaluent le risque associé à la souscription d’ une nouvelle police en examinant la gravité potentielle et la fréquence des pertes. La gravité et la fréquence varieront en fonction du type de risque, de la gestion des risques et des techniques de réduction employées par l’assuré, et d’autres facteurs tels que la géographie. Par exemple, la probabilité qu’une police d’assurance-incendie subisse une perte dépend de la proximité des bâtiments les uns des autres, de la distance de la caserne de pompiers la plus proche et des mesures de prévention des incendies mises en place par le bâtiment.

Après avoir pris en compte ces facteurs, la compagnie d’assurance pourrait essayer d’estimer son pire scénario en calculant sa perte maximale probable (PML). Par exemple, une compagnie d’assurance exposée aux risques liés aux incendies pourrait créer un tableau qui modélise la PML globale annuelle pour les incendies de forêt sur une période de 100 ans. Étant donné que les événements catastrophiques sont intrinsèquement rares, de longues périodes comme celle-ci peuvent être nécessaires pour s’assurer qu’un nombre suffisant d’événements passés est inclus dans l’ensemble de données.