Capital de niveau 3
Qu’est-ce que le capital de niveau 3?
Le capital de niveau 3 est un capital tertiaire, que de nombreuses banques détiennent pour soutenir leur risque de marché, le risque de matières premières et le risque de change, dérivé des activités de négociation. Le capital de niveau 3 comprend une plus grande variété de dettes que le capital de niveau 1 et de niveau 2, mais est d’une qualité bien inférieure à l’un ou l’autre des deux. En vertu des accords de Bâle III, le capital de niveau 3 est en train d’être complètement aboli.
Points clés à retenir
- Le capital de niveau 3 est le capital que les banques détiennent pour soutenir le risque de marché dans leurs activités de négociation.
- La dette subordonnée non garantie constitue le capital de niveau 3 et est de moins bonne qualité que les fonds propres de niveau 1 et de niveau 2.
- Les accords de Bâle stipulent que le capital de niveau 3 ne doit pas être supérieur à 2,5 fois le capital de niveau 1 d’une banque ni avoir une échéance inférieure à deux ans.
- Les accords de Bâle II ont souligné le besoin de fonds propres de niveau 3 et, en vertu de Bâle III, les capitaux de niveau 3 sont en cours d’élimination.
Comprendre le capital de niveau 3
La dette de fonds propres de catégorie 3 peut inclure un plus grand nombre d’émissions subordonnées par rapport aux fonds propres de catégorie 2. Définis par les accords de Bâle II, pour être qualifiés de fonds propres de niveau 3, les actifs doivent être limités à un maximum de 2,5 fois le capital de niveau 1 d’une banque, être non garantis, subordonnés et dont l’échéance initiale n’est pas inférieure à deux ans.
Tier 3 Capital et les accords de Bâle
Les niveaux de capital des grandes institutions financières proviennent des accords de Bâle. Il s’agit d’un ensemble de trois règlements (Bâle I, Bâle II et Bâle III), que le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (CBCB) a commencé à mettre en œuvre en 1988. En général, tous les accords de Bâle fournissent des recommandations sur la réglementation bancaire avec en ce qui concerne le risque de capital, le risque de marché et le risque opérationnel.
L’objectif des accords est de garantir que les institutions financières disposent d’un capital en compte suffisant pour s’acquitter de leurs obligations et absorber les pertes imprévues. Bien que les violations des accords de Bâle n’entraînent aucune ramification juridique, les membres sont responsables de la mise en œuvre des accords dans leur pays d’origine.
Bâle I exigeait des banques internationales qu’elles maintiennent un montant minimum (8%) de capital, basé sur un pourcentage des actifs pondérés en fonction des risques. Bâle I a également classé les actifs d’une banque en cinq catégories de risque (0%, 10%, 20%, 50% et 100%), en fonction de la nature du débiteur (par exemple, dette publique, dette des banques de développement, dette du secteur privé, et plus).
Outre les exigences de fonds propres minimales, Bâle II s’est concentré sur la surveillance réglementaire et la discipline de marché. Bâle II a mis en évidence la division des fonds propres réglementaires éligibles d’une banque en trois niveaux.
Le CBCB a publié Bâle III en 2009, à la suite de la crise financière de 2008. Bâle III vise à améliorer la capacité du secteur bancaire à faire face aux tensions financières, à améliorer la gestion des risques et à renforcer la transparence d’une banque. La mise en œuvre de Bâle III a été repoussée jusqu’en 2022.
Capital Tier 1, Tier 2 Capital et Tier 3 Capital
Le capital de niveau 1 est le capital de base d’ une banque, qui se compose des capitaux propres et des bénéfices non répartis; il est de la plus haute qualité et peut être liquidé rapidement. C’est le véritable test de la solvabilité d’une banque. Les fonds propres de catégorie 2 comprennent les réserves de réévaluation, les instruments de fonds propres hybrides et la dette subordonnée. En outre, le capital de niveau 2 comprend des réserves générales pour pertes sur prêts et des réserves non divulguées.
Les fonds propres de catégorie 1 sont destinés à mesurer la santé financière d’une banque; une banque utilise des capitaux de niveau 1 pour absorber les pertes sans cesser ses activités commerciales. Le capital de niveau 2 est complémentaire, c’est-à-dire moins fiable que le capital de niveau 1. Le capital total d’une banque est calculé comme la somme de ses fonds propres de niveau 1 et de niveau 2. Les régulateurs utilisent le ratio de fonds propres pour déterminer et classer l’ adéquation des fonds propres d’ une banque. Les fonds propres de niveau 3 sont constitués de dettes subordonnées destinées à couvrir le risque de marché lié aux activités de négociation.