Parité de pouvoir d'achat relative (RPPP) - KamilTaylan.blog
18 avril 2021 11:09

Parité de pouvoir d’achat relative (RPPP)

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La parité de pouvoir d’achat relative (RPPP) est une extension de la théorie traditionnelle de la parité de pouvoir d’achat (PPA) pour inclure les variations de l’inflation au fil du temps. Le pouvoir d’achat est le pouvoir de l’argent exprimé par le nombre de biens ou de services qu’une unité peut acheter et qui peut être réduit par l’inflation. Le RPPP suggère que les pays ayant des taux d’inflation plus élevés auront une devise dévaluée.

Points clés à retenir

  • La parité de pouvoir d’achat relative (RPPP) est une théorie économique qui stipule que les taux de change et les taux d’inflation (niveaux de prix) dans deux pays devraient s’équilibrer dans le temps.
  • Le PPP relatif est une extension du PPP absolu en ce qu’il s’agit d’une version dynamique (par opposition à statique) de PPP.
  • Alors que le PPP est utile pour comprendre la macroéconomie en théorie, en pratique, le RPPP ne semble pas être vrai à court terme.

Comprendre la parité de pouvoir d’achat relative (RPPP)

Selon la parité de pouvoir d’achat relative (RPPP), la différence entre les taux d’inflation des deux pays et le coût des matières premières entraînera des variations du taux de change entre les deux pays. Le RPPP développe l’idée de parité de pouvoir d’achat et complète la théorie de la parité de pouvoir d’achat absolue (APPP). Le concept APPP déclare que le taux de change entre les deux pays sera égal au rapport des niveaux de prix pour ces deux pays.

La version relative de PPP est calculée avec la formule suivante:

Parité de pouvoir d’achat en théorie

La parité de pouvoir d’achat (PPA) est l’idée que les biens d’un pays coûteront le même prix dans un autre pays, une fois leur taux de change appliqué. Selon cette théorie, deux monnaies sont au pair lorsqu’un panier de marchandises est évalué de la même manière dans les deux pays. La comparaison des prix d’articles identiques dans différents pays déterminera le taux de PPA. Cependant, une comparaison exacte est difficile en raison des différences de qualité des produits, d’attitudes des consommateurs et de conditions économiques dans chaque pays. En outre, la parité de pouvoir d’achat est un concept théorique qui peut ne pas être vrai dans le monde réel, en particulier à court terme.



Des données empiriques ont montré que pour de nombreux biens et paniers de biens, les PPA ne sont pas observées à court terme et qu’il existe une incertitude quant à leur application à long terme.

Dynamique du PPP relatif

Le RPPP est essentiellement une forme dynamique de PPA, car il relie la variation des taux d’inflation de deux pays à la variation de leur taux de change. La théorie soutient que l’inflation réduira le pouvoir d’achat réel de la monnaie d’un pays. Ainsi, si un pays a un taux d’inflation annuel de 10%, la monnaie de ce pays pourra acheter 10% de biens réels en moins au bout d’un an.

La RPPP complète également la théorie de la parité absolue du pouvoir d’achat (APPP), qui soutient que le taux de change entre deux pays sera identique au rapport des niveaux de prix de ces deux pays. Ce concept vient d’une idée de base connue sous le nom de loi du prix unique. Cette théorie stipule que le coût réel d’un bien doit être le même dans tous les pays après la prise en compte du taux de change.

Exemple de parité de pouvoir d’achat relative

Supposons qu’au cours de l’année prochaine, l’inflation fasse augmenter les prix moyens des biens aux États-Unis de 3%. Au cours de la même période, les prix des produits au Mexique ont augmenté de 6%. On peut dire que le Mexique a connu une inflation plus élevée que les États-Unis puisque les prix y ont augmenté plus rapidement de trois points.

Selon le concept de parité relative du pouvoir d’achat, cette différence de trois points entraînera une variation de trois points du taux de change entre les États-Unis et le Mexique. On peut donc s’attendre à ce que le peso mexicain se déprécie au rythme de 3% par an, ou que le dollar américain s’apprécie au rythme de 3% par an.