17 avril 2021 21:38

Autorité bancaire européenne (ABE)

Qu’est-ce que l’Autorité bancaire européenne (ABE)?

L’Autorité bancaire européenne (ABE) est un organisme de réglementation qui s’efforce de maintenir la stabilité financière dans l’ensemble du secteur bancaire de l’ Union européenne (UE). Il a été créé en 2010 par le Parlement européen, en remplacement du Comité européen des contrôleurs bancaires (CEBS).

Points clés à retenir

  • L’Autorité bancaire européenne (ABE) vise à maintenir la stabilité financière du secteur bancaire de l’Union européenne en effectuant régulièrement des contrôles de solvabilité.
  • L’ABE garantit la transparence du marché, exerce un contrôle de qualité sur les nouveaux instruments bancaires et protège les investisseurs.
  • Les exercices de transparence de l’ABE impliquent de cultiver des données sur le capital, les bénéfices et les pertes d’une banque, le risque de crédit et d’autres mesures.

Les bases de l’Autorité bancaire européenne (ABE)

L’ABE est chargée d’élaborer des normes et des règles techniques de réglementation pour les entreprises financières dans le marché intérieur de l’UE. Il supervise les établissements de crédit, les entreprises d’investissement et les établissements de crédit. Les règles qu’elle impose visent à atteindre les objectifs suivants:

  • Préserver l’intégrité du secteur financier.
  • Préserver les valeurs publiques en garantissant la transparence du marché.
  • Stabiliser le système financier.
  • Surveiller la qualité des nouveaux instruments émis par les établissements.
  • Protégez les consommateurs, les investisseurs et les déposants.
  • Réglementer la surveillance des institutions financières.

La Banque centrale européenne (BCE) veille à ce que les banques respectent les règles établies par l’ABE, qui organise des exercices de transparence et des tests de résistance annuels sur plus de 100 banques de l’UE. Cela implique de cultiver des données fiscales sur le capital d’une banque, les actifs pondérés en fonction des risques (RWA), les profits et pertes enregistrés, le risque de marché et le risque de crédit. Les tests de résistance que l’ABE impose aux établissements financiers visent à déterminer si chaque établissement resterait solvable à la suite de crises financières.

Exemple concret de l’Autorité bancaire européenne (ABE)

Le test de résistance de 2016 réalisé sur 51 banques de 15 pays de l’UE et de l’ Espace économique européen (EEE) a révélé que seule la Banca Monte dei Paschi di Siena (MPS) en Italie ne disposait pas des réserves de capital adéquates nécessaires pour résister à un choc économique de trois ans.

Suite à ces résultats, MPS a jeté un grand nombre de ses prêts non performants de son bilan, dans un effort stratégique pour porter ses niveaux de fonds propres au seuil requis.



Les pouvoirs de l’ABE ont une portée considérable en ce sens qu’elle peut passer outre les régulateurs nationaux qui tombent en déroute dans la régulation de leurs banques elles-mêmes.

Contexte de l’ABE

La BCE surveille les banques pour s’assurer qu’elles respectent les règles fixées par l’ABE, qui a émergé dans le cadre de l’Autorité européenne de surveillance (ESA), qui comprend également l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (EIOPA). L’EIOPA est responsable de la protection des assurés, des retraités et des bénéficiaires.

L’efficacité des opérations de la Banque

La crise financière de 2008 et la crise de la dette souveraine européenne ont mis en lumière les lacunes générales des opérations bancaires de l’UE. Après l’effondrement de la bulle hypothécaire américaine et la révélation par la Grèce que ses déficits étaient beaucoup plus importants qu’on ne le pensait auparavant, les États de la zone euro comme le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et la Grèce elle-même ont dû faire face à une montée en flèche des coûts du service de la dette. Ces nations ont par conséquent cherché des renflouements auprès des institutions internationales.

Les mesures d’austérité budgétaire destinées à aider les pays à sortir des programmes de sauvetage ont ralenti la croissance économique européenne. Dans le même temps, l’introduction de taux d’intérêt négatifs par la BCE et d’autres banques centrales a réduit les marges des banques.

Ces facteurs, combinés à une réglementation accrue et à une mauvaise gestion, ont suscité des inquiétudes quant à la viabilité des banques européennes. Par exemple, en janvier 2018, les banques italiennes se débattaient sous le poids de 360 ​​milliards d’euros (410 milliards de dollars) de prêts improductifs, représentant environ 25% du PIB du pays. Dans l’état actuel des choses, le ratio dette / PIB de l’Italie reste préoccupant et les perspectives restent incertaines.