Quand l’intégration verticale réduit-elle les coûts de transaction?
En tant que technique commerciale, l’intégration verticale est apparue pour la première fois au XIXe siècle. C’était un concept affiné par Andrew Carnegie pour décrire la structure de son entreprise, US Steel. Il avait acheté presque tous les aspects de la chaîne d’approvisionnement et de distribution sur lesquels s’appuyait son entreprise. La raison principale en était d’assurer une livraison et une distribution cohérentes des matériaux et un coût global inférieur pour faire des affaires. Ces motifs restent attrayants pour les entreprises qui se lancent aujourd’hui dans l’intégration verticale, et l’une des principales raisons pour lesquelles une entreprise s’intégrera verticalement à un fournisseur est de gérer les coûts de transaction.
Équilibre des pouvoirs entre l’acheteur et le vendeur
Les microéconomistes ont noté que les simples forces du marché de l’ offre et de la demande ne sont pas le seul facteur influençant les prix de transaction. L’équilibre des pouvoirs entre acheteurs et vendeurs est tout aussi important que les forces du marché. Cet équilibre des pouvoirs est en constante évolution, ce qui entraîne une imprévisibilité des prix. C’est notamment le cas lorsqu’il y a un volume élevé de transactions entre deux sociétés. Ces transactions fréquentes offrent davantage de possibilités de négociation et d’exploitation. Si une entreprise exploite l’autre et augmente les coûts de transaction en conséquence, l’intégration verticale pourrait éliminer le problème et réduire les coûts de transaction. Les deux sociétés agissant comme une seule entité, les prix seront fixés à un taux convenu et non négociable.
Effet d’avoir un acheteur, un vendeur
Un autre cas où l’équilibre des pouvoirs entre l’acheteur et le vendeur peut avoir un impact considérable sur les coûts de transaction est celui où il n’y a qu’un seul acheteur et un vendeur sur un marché particulier. Dans un tel cas, les entreprises sont interdépendantes, ce qui peut conduire à des négociations excessives et donc à des coûts de transaction plus élevés. Là encore, l’intégration verticale réduirait cette imprévisibilité et abaisserait les coûts de transaction. C’est souvent le cas des constructeurs automobiles, qui sont particulièrement enclins à une intégration verticale avec les fournisseurs.
Alternatives à l’intégration verticale
Malgré les avantages de l’intégration verticale, certains acheteurs et vendeurs choisissent plutôt de nouer des relations étroites et de concevoir des contrats à long terme. Cette stratégie, particulièrement populaire au Japon, élimine l’incertitude sur les coûts de transaction et évite les problèmes liés à l’intégration verticale. Cependant, certaines entreprises considèrent toujours l’intégration verticale comme une meilleure option car un libellé vague ou des lacunes dans les stipulations d’un contrat peuvent conduire à l’exploitation d’une partie. Ceci est particulièrement courant dans les industries à évolution rapide telles que la technologie. Dans de tels cas, l’intégration verticale peut être la seule méthode sûre pour garantir des coûts de transaction cohérents et faibles.
L’intégration verticale est un moyen de réduire les coûts de transaction, mais ce choix peut également entraîner d’autres coûts financiers. Par exemple, les coûts de gestion augmenteront inévitablement à mesure qu’une entreprise se complique. Par conséquent, il est important de peser la réduction des coûts de transaction par rapport aux autres implications financières avant de choisir l’option d’intégration verticale. (Pour une lecture connexe, voir » Quand l’externalisation est-elle préférable à l’intégration verticale? « )