L’impact de la loi Sarbanes-Oxley de 2002
Après une longue période de scandales d’entreprises (par exemple, Enron et Worldcom) aux États-Unis de 2000 à 2002, la loi Sarbanes-Oxley (SOX) a été promulguée en juillet 2002 pour restaurer la confiance des investisseurs dans les marchés financiers et combler les lacunes qui ont permis entreprises publiques pour frauder les investisseurs. La loi a eu un effet profond sur la gouvernance d’entreprise aux États-Unis. La loi Sarbanes-Oxley oblige les entreprises publiques à renforcer les comités d’audit, à effectuer des tests de contrôle interne, à responsabiliser personnellement les administrateurs et les dirigeants de l’exactitude des états financiers et à renforcer la divulgation. La loi Sarbanes-Oxley prévoit également des sanctions pénales plus strictes en cas de fraude sur les valeurs mobilières et modifie le fonctionnement des cabinets d’experts-comptables.
Points clés à retenir
- La loi Sarbanes-Oxley de 2002 a été adoptée par le Congrès en réponse à la fraude et aux échecs généralisés des entreprises.
- La loi a mis en œuvre de nouvelles règles pour les sociétés, telles que l’établissement de nouvelles normes d’audit pour réduire les conflits d’intérêts et le transfert de la responsabilité du traitement complet et précis des rapports financiers.
- Pour dissuader la fraude et le détournement d’actifs de l’entreprise, la loi impose des sanctions plus sévères aux contrevenants.
- Pour accroître la transparence, la loi a amélioré les obligations d’information, telles que la divulgation d’arrangements hors bilan importants.
Que fait la loi Sarbanes-Oxley?
Un effet direct de la loi Sarbanes-Oxley sur la gouvernance d’entreprise a été le renforcement des comités d’audit des entreprises publiques. Le comité d’audit bénéficie d’un large levier pour superviser les décisions comptables de la direction. Le comité d’audit, un sous-ensemble du conseil d’administration composé de membres non membres de la direction, a acquis de nouvelles responsabilités, telles que l’approbation de nombreux services d’audit et autres services d’audit, la sélection et la supervision des auditeurs externes et le traitement des plaintes concernant les pratiques comptables de la direction.
La loi Sarbanes-Oxley a considérablement modifié la responsabilité de la direction en matière d’information financière. La loi exige que les dirigeants certifient personnellement l’exactitude des rapports financiers. Si un cadre supérieur fait sciemment ou volontairement une fausse certification, il peut encourir entre 10 et 20 ans de prison. Si la société est obligée de procéder à un retraitement comptable requis en raison d’une faute de la direction, les cadres supérieurs peuvent être tenus de renoncer à leurs primes ou bénéfices provenant de la vente des actions de la société. Si l’administrateur ou le dirigeant est reconnu coupable d’une violation du droit des valeurs mobilières, il peut se voir interdire d’exercer le même rôle dans la société ouverte.
La loi Sarbanes-Oxley a considérablement renforcé l’exigence de divulgation. Les sociétés ouvertes sont tenues de divulguer tous les arrangements hors bilan importants, tels que les contrats de location simple et les entités à vocation spéciale. La société est également tenue de divulguer tous les états pro forma et leur apparence selon les principes comptables généralement reconnus (PCGR). Les initiés doivent également déclarer leurs transactions boursières à la Securities and Exchange Commission (SEC) dans les deux jours ouvrables.
La loi Sarbanes-Oxley impose des sanctions plus sévères en cas d’entrave à la justice, de fraude en valeurs mobilières, de fraude postale et de fraude électronique. La peine maximale pour fraude en valeurs mobilières a été portée à 25 ans, tandis que la peine maximale de prison pour entrave à la justice a été portée à 20 ans. La loi a augmenté les peines maximales pour la fraude postale et électronique de cinq ans à 20 ans. De plus, la loi Sarbanes-Oxley a considérablement augmenté les amendes pour les entreprises publiques qui commettent la même infraction.
La partie la plus coûteuse de la loi Sarbanes-Oxley est l’article 404, qui oblige les entreprises publiques à effectuer des tests de contrôle interne approfondis et à inclure un rapport de contrôle interne avec leurs audits annuels. Tester et documenter les contrôles manuels et automatisés dans les rapports financiers nécessite un effort et une implication énormes non seulement de comptables externes, mais également de personnel informatique expérimenté. Le coût de la conformité est particulièrement lourd pour les entreprises qui dépendent fortement des contrôles manuels. La loi Sarbanes-Oxley a encouragé les entreprises à rendre leurs rapports financiers plus efficaces, centralisés et automatisés. Même ainsi, certains critiques estiment que tous ces contrôles rendent l’acte coûteux à respecter, détournant le personnel du cœur de métier et décourageant la croissance.
« Sur la loi Sarbanes Oxley, les sanctions plus sévères en retard et l’exigence que le directeur général et signe directeur financier de la véracité des bilans et comptes de résultats peuvent faire un peu réfléchir à deux fois, mais il reste encore beaucoup évité par le paiement différé », a déclaré Michael Connolly, professeur d’économie à la Miami Herbert Business School. « Cependant, les coûts de conformité plus élevés dus aux exigences distinctes en matière d’audit et d’investissement pénalisent les petites entreprises et permettent aux grandes entreprises de s’agrandir »
Enfin, la loi Sarbanes-Oxley a mis en place le Conseil de surveillance comptable des entreprises publiques, qui promulgue des normes pour les comptables publics, limite leurs conflits d’intérêts et exige la rotation des principaux associés d’audit tous les cinq ans pour la même entreprise publique.