Les déficits jumeaux des États-Unis
Les économies qui ont à la fois un déficit budgétaire et un déficit du compte courant sont souvent qualifiées de «déficits jumeaux». Les États-Unis font partie de cette catégorie depuis des années. Le scénario inverse – un excédent budgétaire et un excédent du compte courant – est généralement considéré comme préférable, mais cela dépend en grande partie des circonstances. La Chine est souvent citée comme exemple d’une nation qui a bénéficié d’excédents budgétaires et courants à long terme.
Points clés à retenir
- Les déficits jumeaux des États-Unis se réfèrent généralement à leurs déficits budgétaire et courant.
- Un déficit budgétaire est un déficit budgétaire. Un déficit du compte courant, grosso modo, signifie qu’un pays envoie plus d’argent à l’étranger pour des biens et services qu’il n’en reçoit.
- De nombreux économistes affirment que les déficits jumeaux sont corrélés, mais il n’y a pas de consensus clair sur la question.
Le premier jumeau: le déficit budgétaire
Un déficit budgétaire, ou déficit budgétaire, survient lorsque les dépenses d’un pays dépassent ses revenus. Les États-Unis enregistrent des déficits budgétaires presque chaque année depuis des décennies.
Intuitivement, un déficit budgétaire ne semble pas une bonne chose. Mais les économistes keynésiens soutiennent que les déficits ne sont pas nécessairement préjudiciables et que les dépenses déficitaires peuvent être un outil utile pour relancer une économie en panne. Lorsqu’un pays traverse une récession, les dépenses déficitaires en infrastructures et autres grands projets peuvent contribuer à la demande globale. Les travailleurs embauchés pour les projets dépensent leur argent, alimentant l’économie et augmentant les bénéfices des entreprises.
Les gouvernements financent souvent les déficits budgétaires en émettant des obligations. Les investisseurs achètent les obligations, prêtant en fait de l’argent au gouvernement et gagnant des intérêts sur le prêt. Lorsque le gouvernement rembourse ses dettes, le capital des investisseurs est restitué. Accorder un prêt à un gouvernement stable est souvent considéré comme un investissement sûr. On peut généralement compter sur les gouvernements pour rembourser leurs dettes, car leur capacité à prélever des impôts leur donne un moyen fiable de générer des revenus.
Le deuxième jumeau: le déficit du compte courant
Un compte courant est une mesure des transactions commerciales et financières d’un pays avec le reste du monde. Cela comprend la différence entre la valeur de ses exportations de biens et services et ses importations, ainsi que les paiements nets sur les investissements étrangers et autres transferts de l’étranger.
En bref, un pays dont le compte courant est déficitaire dépense plus à l’étranger qu’il n’en absorbe. Encore une fois, l’intuition suggère que ce n’est pas bon. Ces pays doivent continuellement emprunter de l’argent pour combler le déficit, et des intérêts doivent être payés pour assurer le service de cette dette. Pour les petits pays en développement, en particulier, cela peut les exposer aux investisseurs et aux marchés internationaux.
Un déficit soutenu des exportations par rapport aux importations peut indiquer qu’un pays a perdu sa compétitivité ou refléter un taux d’épargne insoutenable parmi la population d’un pays déficitaire.
Déficit du compte courant: c’est compliqué
Mais comme les déficits budgétaires, la vérité sur les comptes courants n’est pas si simple. Dans la pratique, un déficit du compte courant peut refléter qu’un pays est une destination attractive pour l’investissement, comme c’est le cas avec les États-Unis. Considérez que les économies avancées comme les États-Unis enregistrent souvent des déficits courants, tandis que les économies en développement enregistrent généralement des excédents.
Hypothèse de déficit jumeau
Certains économistes estiment qu’un déficit budgétaire important est corrélé à un important déficit du compte courant. Cette théorie macroéconomique est connue sous le nom d’hypothèse du double déficit. La logique derrière la théorie est que les réductions d’impôts du gouvernement, qui réduisent les recettes et augmentent le déficit, entraînent une augmentation de la consommation lorsque les contribuables dépensent leur nouvel argent. L’augmentation des dépenses réduit le taux d’épargne national, ce qui pousse le pays à augmenter le montant qu’il emprunte à l’étranger.
Lorsqu’un pays manque d’argent pour financer ses dépenses fiscales, il se tourne souvent vers les investisseurs étrangers comme source d’emprunt. Dans le même temps, la nation emprunte à l’étranger, ses citoyens utilisent souvent de l’argent emprunté pour acheter des produits importés. Parfois, les données économiques appuient l’hypothèse du double déficit. D’autres fois, les données ne le font pas.