Qu’arrive-t-il aux options d’achat si une société est achetée?
L’annonce qu’une entreprise en achète une autre est généralement une bonne nouvelle pour les actionnaires de l’entreprise achetée, car le prix proposé est généralement supérieur à la juste valeur marchande de l’entreprise. Mais pour certains détenteurs d’ options d’achat, le caractère favorable d’une situation de rachat dépend en grande partie du prix d’ exercice de l’option qu’ils possèdent, ainsi que du prix payé dans l’offre.
Une option d’achat donne aux porteurs le droit d’acheter le titre sous-jacent à un prix fixe à tout moment avant la date d’expiration. Mais il serait économiquement illogique d’exercer l’option d’achat de l’action si le prix fixé était supérieur au prix actuel du marché. Dans le cas d’une offre de rachat, où un montant fixe est offert par action, cela limite effectivement la hausse du prix de l’action, en supposant qu’aucune autre offre n’est faite et que l’offre existante est acceptée. Ainsi, si le prix d’offre est inférieur au prix d’exercice de l’option d’achat, l’option peut facilement perdre la majorité de sa valeur. En revanche, les options dont les prix d’exercice sont inférieurs au prix de l’offre connaîtront un pic de valeur.
Considérez l’événement réel suivant: Le 4 décembre 2006, Station Casinos a reçu une offre de rachat de sa direction pour 82 $ par action. Le changement de valeur de l’option ce jour-là indique que certains détenteurs d’options se sont bien comportés, tandis que d’autres ont été touchés. Exemple concret: ce jour-là, les options expirant le 9 janvier 2007, avec un prix d’exercice de 70 $ – bien en dessous du prix d’offre de 82 $, sont passées de 11,40 $ à 17,30 $, ce qui représente une énorme augmentation de 52%. En revanche, ces mêmes options avec un prix d’exercice de 90 $ – bien au-dessus du prix d’offre de 82 $, sont passées de 3,40 $ à 1,00 $, ce qui représente une perte stupéfiante de 71%.
En conclusion, certains détenteurs d’options d’achat profitent largement des rachats si le prix d’offre dépasse le prix d’exercice de leurs options. Mais les détenteurs d’options subiront des pertes si le prix d’exercice est supérieur au prix d’offre.