Réassurance obligatoire - KamilTaylan.blog
18 avril 2021 9:21

Réassurance obligatoire

Qu’est-ce que la réassurance obligatoire?

La réassurance obligatoire est un traité qui oblige un assureur à envoyer automatiquement toutes les polices inscrites dans ses livres à un réassureur. Aux termes d’un accord de réassurance obligatoire, également appelé traité d’office, le réassureur est obligé d’accepter ces polices.

Comprendre la réassurance obligatoire

La réassurance, également appelée « assurance pour les compagnies d’assurance », est une pratique selon laquelle les assureurs acceptent de transférer une partie de leurs portefeuilles de risques à d’autres parties afin de réduire la probabilité de payer une obligation importante découlant d’une réclamation d’assurance et de faire faillite. L’assureur, ou le cédant, cède une partie de ses activités à une autre partie, le réassureur, qui accepte de prendre le risque qui lui est associé en échange d’une part de la prime d’assurance – les clients payeurs sont facturés pour la couverture d’un régime donné.

Certains accords de réassurance sont des accords transactionnels ponctuels conclus au cas par cas. À d’autres occasions, un traité de réassurance peut être conclu, obligeant l’assureur à envoyer automatiquement au réassureur une catégorie spécifique de polices. Lorsqu’un tel arrangement est conclu, un assureur est tenu de céder et un réassureur doit accepter tous les risques qui relèvent d’un ensemble prédéterminé de critères.

Important

Chaque risque est automatiquement accepté aux termes de l’arrangement, même si l’assureur n’a pas encore avisé le réassureur.

Avantages et inconvénients de la réassurance obligatoire

La réassurance obligatoire permet à l’assureur et au réassureur de développer une relation à long terme. Le réassureur bénéficie d’un flux régulier d’activité, tandis que l’assureur se couvre automatiquement contre une classe de risques prédéterminés sans avoir à trouver à plusieurs reprises de nouveaux acheteurs pour chacun d’entre eux – le transfert d’un «carnet» de risques s’avère également généralement beaucoup moins cher.

D’un autre côté, l’acceptation automatique élimine l’option d’être pointilleux, augmentant ainsi la menace d’  insolvabilité pour toutes les personnes impliquées . Le réassureur pourrait soudainement hériter d’un grand nombre de polices et devenir susceptible de couvrir plus de pertes qu’il n’en avait initialement négocié. Si ces régimes donnent lieu à des sinistres et que le réassureur ne peut en assumer la charge, l’assureur cédant peut redevenir pleinement responsable de cette partie du risque qu’il a initialement souscrite, ce qui le place également dans une situation financière difficile.



Le recours excessif à la réassurance a joué un grand rôle dans la disparition de Mission Insurance en 1985.

Ces dangers signifient qu’il est essentiel que chaque partie fasse ses devoirs. Avant de conclure un accord de réassurance obligatoire, l’assureur et le réassureur cédants voudront s’assurer que l’autre est correctement géré et que leurs intérêts s’alignent.

Il est également primordial que les termes de l’accord comprennent une description précise du type de risques couverts par le traité. Il s’agit d’une étape importante pour éliminer les ambiguïtés qui, si elles ne sont pas résolues, pourraient nécessiter l’annulation de l’arrangement. Si les ambiguïtés sont découvertes trop tard, il peut être difficile de  dénouer  l’arrangement car les risques peuvent déjà avoir été échangés.

Types de réassurance

Il existe deux grandes catégories de réassurance: facultative  et conventionnelle. Les deux peuvent être classés comme obligatoires si le contrat de réassurance exige que toutes les polices qui entrent dans leur champ d’application soient transférées.

La couverture facultative protège un assureur pour un individu ou un risque ou un contrat spécifié. Si plusieurs risques ou contrats nécessitent une réassurance, chacun est négocié séparément. Habituellement, le réassureur a tous les droits d’accepter ou de refuser une proposition de réassurance facultative. Cela dit, il existe également une version hybride qui donne à l’assureur principal la possibilité de céder des risques individuels, indépendamment de la volonté du réassureur.

La réassurance conventionnelle, quant à elle, est efficace pendant une période déterminée plutôt que par risque ou par contrat. Le réassureur couvre tout ou partie des risques que l’assureur peut encourir.

Considérations particulières

Les contrats de réassurance peuvent être à la fois proportionnels et non proportionnels. Dans le cas des contrats proportionnels, le réassureur reçoit une part au prorata de toutes les primes de police vendues par l’assureur en échange d’une partie des pertes sur la base d’un pourcentage pré-négocié en cas de réclamation. Le réassureur rembourse également l’assureur pour les frais de traitement, d’acquisition d’entreprise et d’écriture.

Avec un contrat non proportionnel, en revanche, la société de réassurance s’engage à ne rembourser les sinistres que s’ils dépassent un montant déterminé, connu sous le nom de priorité ou limite de rétention, pendant une certaine période. La priorité ou limite de rétention peut être basée sur un type de risque ou sur une catégorie de risque entière.