L’importance de l’évaluation des risques d’un client
Table des matières
Développer
- Éléments financiers
- Éléments psychologiques
- La ligne de fond
Le risque et le rendement sont deux facteurs fondamentaux qui doivent être pris en compte dans l’analyse de tout portefeuille ou investissement. Tous les investisseurs veulent tirer le meilleur rendement possible de leurs investissements; cependant, un rendement potentiel doit toujours être mis en balance avec le risque potentiel. En effet, plus le rendement attendu est élevé, souvent plus le niveau de risque encouru pour une perte potentielle est élevé.
Pour analyser correctement les investissements des particuliers, un conseiller financier ou un gestionnaire de fonds doit créer une évaluation précise des risques, ou un profil de risque, pour chaque client. Cette évaluation des risques permet à un conseiller de déterminer les placements les plus appropriés pour chaque client, en tenant compte à la fois de la capacité objective du client et de sa volonté subjective de prendre des risques.
Points clés à retenir
- L’investissement implique nécessairement un certain élément de risque qui peut entraîner des pertes.
- La constitution d’un portefeuille et la formulation de recommandations d’investissement doivent être adaptées au profil de risque de l’individu, obtenu grâce à une évaluation des risques.
- Cette évaluation permettra d’obtenir à la fois les aspects objectifs ou financiers du risque ainsi que les composantes psychologiques ou qualitatives de la tolérance au risque.
- Lorsque la capacité de prendre des risques est en contradiction avec la volonté de l’investisseur d’investir à risque, il est recommandé d’adopter une évaluation plus prudente.
Les éléments financiers d’une évaluation des risques
Chaque évaluation des risques implique plusieurs éléments clés qui peuvent être utilisés ensemble pour constituer une analyse globalement complète du risque auquel un client est confronté et des investissements qui atténuent le mieux ce risque ou rendent le risque intéressant.
Le premier élément d’une évaluation des risques est la capacité à prendre des risques, le niveau de risque maximal qu’une personne peut se permettre de prendre en fonction de sa situation financière. Cette partie de l’évaluation des risques est une quantification de la capacité totale du client à absorber une perte, qu’elle soit petite, modérée ou importante. La capacité de risque permet également au conseiller de comprendre comment le portefeuille du client fonctionnera et le taux de changement financier si un investissement spécifique entraîne une perte ou un gain.
En général, plus un client peut attendre longtemps avant d’avoir besoin de ses actifs investis, plus ses portefeuilles devraient être risqués. En effet, les titres à risque élevé sont compensés par un rendement attendu plus élevé, en moyenne – et sur des horizons temporels plus longs, les périodes difficiles sont souvent lissées. En outre, les clients peuvent continuer à ajouter à leurs portefeuilles à mesure que les marchés plongent (moyenne des coûts en dollars), ce qui signifie que lorsque le marché recommence à augmenter, ils ont accumulé des actions à de meilleurs prix.
Le deuxième élément d’une évaluation des risques est l’exigence de risque. Chaque client discute de ses objectifs de placement avec le conseiller, et chaque conseiller comprend qu’un certain niveau de risque est nécessaire pour atteindre les objectifs de rendement des placements que le client a à l’esprit. Le conseiller doit ensuite déterminer quels risques d’investissement calculés doivent être pris pour aider le client à atteindre avec succès ses objectifs d’investissement.
Les composantes psychologiques de l’évaluation des risques
Il existe deux autres éléments d’une évaluation des risques qui ne sont pas des concepts financiers strictement objectifs, mais qui relèvent davantage de la psychologie.
Le premier de ces concepts est l’attitude face au risque. Essentiellement, l’attitude face au risque est la compréhension que le client a du risque en termes de ce qu’il implique et de la façon dont il affectera sa vie et ses finances. En règle générale, un conseiller financier développe davantage une évaluation des risques en déterminant dès le départ l’attitude du client à l’égard du risque, puis en réévaluant l’attitude au risque du client après avoir déterminé la capacité de risque et les exigences en matière de risque du client.
Le second est la tolérance au risque . Parfois confondue avec la capacité de risque, la tolérance au risque diffère en ce qu’il s’agit de la capacité mentale et émotionnelle du client, ou de sa volonté de tolérer les risques pris sur les investissements. Il commence par un niveau de risque objectif donné, mais évalue ensuite la capacité psychologique du client à gérer les pertes ou la volatilité globale à court et à long terme.
Souvent, la tolérance au risque est fortement corrélée aux expériences d’investissement antérieures. Certains clients n’ont aucune tolérance au risque. Ils ne peuvent faire face à aucune sorte de perte d’investissement, pas même temporaire, quel que soit le rendement potentiel de l’investissement. Pour ces clients, les seuls placements appropriés sont les placements à revenu fixe qui offrent un taux de rendement garanti et pratiquement aucun risque, comme les bons du Trésor américain.
La ligne de fond
Pour qu’un conseiller financier développe une évaluation ou un profil de risque précis et efficace, il doit déterminer et évaluer chacune des caractéristiques susmentionnées indépendamment afin de les comparer les unes aux autres, puis de les combiner en un niveau de risque d’investissement raisonnable pour un client donné.
La réalisation d’une évaluation des risques permet à un conseiller financier de déterminer les catégories générales d’actifs et les types spécifiques de placements qui conviennent le mieux à un client donné. La tolérance au risque et la capacité au risque sont des contraintes sur les rendements potentiels des investissements, et les conseillers doivent s’assurer que leurs clients comprennent ce fait.
Dans le cas où la capacité et la volonté d’un investisseur de prendre des risques sont en contradiction l’une avec l’autre, c’est une bonne règle de base d’aller avec l’évaluation plus prudente.