18 avril 2021 6:29

Immunité

Qu’est-ce que l’immunité?

L’immunité est une exemption d’obligation légale, de poursuite ou de sanction, accordée par une loi ou une autorité gouvernementale.

Points clés à retenir

  • L’immunité est une liberté vis-à-vis d’une obligation légale, de poursuites ou d’une sanction, accordée par une autorité ou une loi gouvernementale.
  • Les principaux types d’immunité sont l’immunité des témoins, l’immunité de responsabilité des agents publics, l’immunité souveraine et l’immunité diplomatique.
  • Les facteurs pris en compte lors de l’octroi de l’immunité comprennent la gravité de l’infraction, la fiabilité et l’implication dans une activité criminelle.

Comprendre l’immunité

Il existe quatre types d’immunité différents:

  1. L’immunité de poursuites contre les témoins est accordée à une personne en échange d’informations ou de témoignages dans le cadre d’un procès pénal.
  2. La protection des agents publics contre la responsabilité protège les fonctionnaires comme les directeurs municipaux et les chefs de police de la responsabilité de leurs décisions.
  3. L’immunité souveraine ou gouvernementale protège un État ou une agence souveraine contre les poursuites judiciaires sans leur consentement.
  4. Immunité diplomatique accordée au personnel diplomatique les exemptant des lois d’une juridiction étrangère.

Certains crimes – comme le crime organisé et le racket – ne peuvent être prouvés que par le témoignage d’une personne qui est «partenaire dans le crime» et impliquée dans la même activité criminelle. En échange de leur témoignage et de leur coopération, les procureurs aux États-Unis peuvent offrir à ces témoins réticents l’immunité de poursuites. Il existe deux types d’immunité dans de tels cas:

  1. L’immunité transactionnelle offre une protection générale contre les poursuites pour les crimes pour lesquels un témoin est tenu de témoigner.
  2. L’immunité d’utilisation de produits dérivés interdit l’ utilisation des informations fournies par une personne à son encontre.

Risques d’immunité

L’octroi d’une telle immunité comporte un certain nombre de risques. Un des risques est qu’une personne puisse accuser à tort les autres et minimiser sa culpabilité personnelle. D’autre part, l’immunité transactionnelle génère le risque d’un «bain d’immunité», dans lequel un témoin mentionne un large éventail de crimes qu’il a commis, en sachant qu’il bénéficie de l’immunité de poursuites. Un autre risque est que les témoignages immunisés puissent être perçus comme peu fiables, puisqu’ils ont été «achetés», en quelque sorte.

Pour décider d’accorder ou non l’immunité à un témoin, les facteurs suivants sont pris en considération:

  • La gravité de l’infraction. Un accord d’immunité n’est généralement envisagé que lorsqu’un témoignage est requis pour une infraction grave; l’immunité peut ne pas être envisagée pour les cas mineurs.
  • La fiabilité du témoin. L’accusation doit déterminer dans quelle mesure le témoignage ou les informations du témoin peuvent être corroborés, et également évaluer sa fiabilité.
  • Implication dans l’activité criminelle. Il ne serait pas dans l’intérêt public de s’appuyer sur le témoignage d’une personne profondément mêlée à une activité criminelle pour condamner une autre personne qui n’est qu’un participant mineur à la même activité criminelle, ou en accordant l’immunité contre les poursuites à une personne qui a commis une infraction grave.

Considérations particulières

L’immunité diplomatique, autre forme bien connue d’immunité, est régie par les règles énoncées dans la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques et a été approuvée par 192 pays. Le traité stipule que les agents diplomatiques jouissent de l’immunité de la juridiction pénale de l’Etat accréditaire et de l’immunité de poursuites civiles à moins que l’affaire ne concerne des biens ou des intérêts commerciaux sans rapport avec leurs fonctions diplomatiques.

Cependant, il existe des limites à une telle immunité. Par exemple, en 1997, la République de Géorgie a levé l’immunité de son deuxième diplomate le plus haut gradé après avoir tué une jeune fille de 16 ans alors qu’il conduisait sous l’influence. Il a été poursuivi et reconnu coupable d’homicide involontaire coupable, pour lequel il a été incarcéré pendant trois ans en Caroline du Nord avant de retourner en Géorgie, où il a purgé deux autres années de prison.