Arbitrage d’obligations convertibles
Qu’est-ce que l’arbitrage des obligations convertibles?
L’arbitrage d’obligations convertibles est une stratégie d’ arbitrage qui vise à capitaliser sur les erreurs de prix entre une obligation convertible et son action sous-jacente. La stratégie est généralement neutre sur le marché. En d’autres termes, l’arbitrageur cherche à générer des rendements constants avec une volatilité minimale quelle que soit la direction du marché grâce à une combinaison de positions longues et courtes sur l’obligation convertible et l’action sous-jacente.
Points clés à retenir
- Une stratégie d’arbitrage d’obligations convertibles profite de la différence de prix entre une obligation convertible et le cours de l’action.
- La stratégie d’arbitrage prend une position longue sur les obligations convertibles tout en court-circuitant les actions de la société.
- Une obligation convertible peut être convertie en actions de la société sous-jacente à un prix spécifique à un moment donné dans le futur.
- L’avantage d’une obligation convertible pour l’émetteur est qu’elle comporte généralement un taux d’intérêt inférieur à celui d’une obligation comparable sans l’option incorporée.
Comment fonctionne l’arbitrage des obligations convertibles
Une obligation convertible est un titre hybride qui peut être converti en capitaux propres de la société émettrice. Son rendement est généralement inférieur à celui d’une obligation comparable qui n’a pas d’option convertible, mais cela est généralement compensé par le fait que le détenteur d’obligations convertibles peut convertir le titre en actions à une décote par rapport au prix du marché de l’action. Si le prix de l’action devrait augmenter, le détenteur de l’obligation exercera son option de conversion des obligations en actions.
L’arbitrage d’obligations convertibles consiste essentiellement à prendre simultanément des positions longues et courtes sur une obligation convertible et son action sous-jacente. L’ arbitrageur espère profiter de tout mouvement du marché en disposant de la couverture appropriée entre les positions longues et courtes.
Le montant que l’arbitragiste achète et vend de chaque titre dépend du ratio de couverture approprié qui est déterminé par le delta. Delta est défini comme la sensibilité du prix d’une obligation convertible aux variations du prix de l’action sous-jacente. Une fois le delta estimé, l’arbitrageur peut établir sa position delta – le ratio de sa position stock-convertible. Cette position doit être ajustée en permanence au fur et à mesure que le delta change suite aux variations du prix des actions sous-jacentes.
L’émetteur d’une obligation convertible est essentiellement une option d’achat sur l’action sous-jacente au prix d’exercice, tandis que le détenteur de l’obligation est une option d’achat longue.
Considérations particulières
Le prix d’une obligation convertible est particulièrement sensible aux variations des taux d’intérêt, au prix de l’action sous-jacente et à la cote de crédit de l’émetteur. Par conséquent, un autre type d’arbitrage d’obligations convertibles consiste à acheter une obligation convertible et à couvrir deux des trois facteurs afin d’obtenir une exposition au troisième facteur à un prix attractif.
Exigences pour l’arbitrage d’obligations convertibles
Les obligations convertibles sont parfois évaluées de manière inefficace par rapport au prix de l’action sous-jacente. Pour profiter de ces écarts de prix, les arbitragistes utiliseront une stratégie d’arbitrage d’obligations convertibles. Si l’obligation convertible est bon marché ou sous-évaluée par rapport à l’action sous-jacente, l’arbitrageur prendra une position longue sur l’obligation convertible et une position courte simultanée sur l’action.
En cas de baisse de valeur du cours de l’action, l’arbitrageur profitera de sa position courte. Étant donné que la position courte sur actions neutralise le mouvement potentiel de baisse du prix de l’obligation convertible, l’arbitrageur capte le rendement de l’obligation convertible.
En revanche, si le cours des actions augmente à la place, les obligations peuvent être converties en actions qui seront vendues à la valeur de marché, résultant en un profit de la position longue et idéalement, en compensant les pertes sur sa position courte. Ainsi, l’arbitrageur peut réaliser un profit à risque relativement faible, que le cours de l’action sous-jacente augmente ou diminue sans spéculer sur la direction dans laquelle le cours de l’action sous-jacente évoluera.
A l’inverse, si l’obligation convertible est surévaluée par rapport à l’action sous-jacente, l’arbitrageur prendra une position courte sur l’obligation convertible et une position longue simultanée sur l’action sous-jacente. Si le cours des actions augmente, les gains de la position longue devraient dépasser la perte de la position courte. Si les cours boursiers diminuent au contraire, la perte de la position longue sur les actions devrait être inférieure au gain sur le prix de l’obligation convertible.