17 avril 2021 18:06

Apporté par-dessus le mur

Que signifie être amené par-dessus le mur?

Être «amené par-dessus le mur», c’est lorsqu’un employé du service de recherche d’une banque d’investissement – généralement un analyste de recherche – est amené à travailler pour le service de souscription afin de se concentrer sur une entreprise en particulier. Le but d’un tel transfert est d’ajouter une opinion éclairée au processus de souscription, ce qui lui confère une valeur ajoutée. Cette situation est également connue sous le nom de «passage du mur de Chine ».

Points clés à retenir

  • Lorsqu’une personne est amenée par-dessus le mur, c’est généralement pour apporter son expertise à un autre service.
  • L’idée est que l’employé qualifié apportera son expertise et ses connaissances au service d’accueil.
  • Les ministères doivent veiller à partager des informations sous peine de provoquer des délits d’initiés.

Compréhension ramenée par-dessus le mur

Le terme lui-même fait référence à la division entre les analystes d’une banque d’investissement et le service de souscription de la banque. La division vise à empêcher l’échange d’informations privilégiées entre les deux départements. Une fois le processus de souscription terminé, l’employé de recherche qui a été amené au-dessus du «mur» n’est pas autorisé à commenter les informations apprises au cours du processus de souscription tant qu’elles n’ont pas été rendues publiques.

Faire venir un employé du service de recherche d’une banque d’investissement «par-dessus le mur» au service de souscription est une pratique courante. L’analyste de recherche donne son avis d’expert sur l’entreprise, ce qui aide les souscripteurs à mieux s’informer au cours du processus de souscription. Une fois ce processus terminé, l’analyste de recherche est interdit de partager des informations sur son temps «au-dessus du mur» jusqu’à ce que l’information ait été rendue publique. Cette mesure vise à empêcher l’ échange d’informations privilégiées.



Ce «mur» n’est pas une frontière physique, mais plutôt une limite éthique que les institutions financières sont censées observer.

Le concept de séparation du «mur de Chine» entre le département de recherche et le département de souscription d’une banque d’investissement est également né en 1929, lorsque la séparation de la banque d’investissement et des opérations de courtage a été adoptée par les régulateurs du secteur des valeurs mobilières. Ce développement a été initié par le krach boursier de 1929 et a finalement servi de catalyseur pour la création d’une nouvelle législation.

Plutôt que d’obliger les entreprises à participer soit à l’activité de recherche, soit à la fourniture de services de banque d’investissement, le «mur» tente de créer un environnement dans lequel une seule entreprise peut s’engager dans les deux efforts.

Révision de la pratique «Brisé le mur»

La pratique consistant à amener les analystes par-dessus le mur s’est poursuivie sans aucun doute pendant des décennies, jusqu’à ce que le boom et l’effondrement des dotcom des années 1990 la  ramènent sous les projecteurs. Les régulateurs ont découvert que des analystes de renom vendaient à titre privé des avoirs personnels des actions qu’ils promouvaient et avaient été contraints de fournir de bonnes notes (malgré les opinions personnelles et les recherches qui indiquaient le contraire). Les régulateurs ont découvert que bon nombre de ces analystes, qui possédaient personnellement des actions pré-introduction en bourse de certains titres et étaient susceptibles de réaliser d’énormes profits personnels s’ils réussissaient, donnaient des conseils «chauds» aux clients institutionnels et favorisaient certains clients, leur permettant les frais de membres du public sans méfiance.