Commission trilatérale
Qu’est-ce que la commission trilatérale?
Le terme Commission trilatérale fait référence à un forum non gouvernemental qui rassemble des citoyens éminents d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie-Pacifique. Il a été fondé en 1973 par le banquier américain David Rockefeller et comprend des membres – tous des citoyens privés – d’Amérique du Nord, d’Europe et du Japon.
L’objectif de la commission est de fournir une plate-forme ouverte et mondiale pour discuter des questions de politique qui ont un impact sur les nations des trois régions.1 Les membres comprennent des dirigeants éminents du monde des affaires, de la finance, de la des syndicats, des organismes sans but lucratif et de diverses organisations non gouvernementales. La commission cherche à favoriser un dialogue ouvert entre ses membres dans le but de trouver des solutions auxdéfissociaux, économiques, géopolitiques et de la mondialisation.
Points clés à retenir
- La Commission trilatérale a été fondée en 1973 par David Rockefeller en tant que forum non gouvernemental réunissant d’éminents citoyens d’Europe occidentale, d’Amérique du Nord et du Japon,
- La commission comprend désormais des personnes d’autres pays, y compris des économies de marché émergentes, comme l’Inde et la Chine.
- La commission vise à encourager un dialogue ouvert entre ses membres pour trouver des solutions aux problèmes sociaux, économiques et géopolitiques.
- Les membres comprenaient des dirigeants d’entreprises, de finances, de banques, d’universités, de syndicats, d’organisations à but non lucratif et de diverses organisations non gouvernementales.
Comment fonctionne la Commission trilatérale
La Commission trilatérale est dirigée par trois présidents régionaux pour l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie-Pacifique. Les présidents régionaux ont plusieurs députés et un comité exécutif. L’ensemble des membres se réunit annuellement dans des lieux tournants pour examiner leurs stratégies et leur plate-forme organisationnelle. Des réunions régionales et nationales ont lieu tout au long de l’année. Le siège régional de la commission est situé à Washington, DC, Paris et Tokyo.
L’adhésion est sur invitation seulement. Chaque groupe régional est responsable de la sélection de ses membres selon des critères établis par les présidents et vice-présidents de la région. Pour le groupe américain, les candidats doivent être nommés par un membre existant et approuvés par les administrateurs et le comité exécutif. Les membres acceptés ont un mandat de six ans. La durée de l’adhésion varie d’un groupe à l’autre, mais une politique de rotation garantit des ouvertures pour de nouveaux membres chaque année.
Les membres venaient à l’origine d’Europe occidentale, d’Amérique du Nord et du Japon. Il s’est maintenant étendu pour inclure des personnes de pays en dehors des trois sites d’origine. La commission comprend également des membres des économies de marché émergentes. Sur les quelque 415 membres, 175 viennent d’Europe, 120 d’Amérique du Nord et 120 d’Asie-Pacifique.
Histoire de la Commission trilatérale
Le principal fondateur de la Commission trilatérale était le banquier et philanthrope américainDavid Rockefeller, qui a commencé la commission au milieu de 1973 pour relever les défis représentés par l’interdépendance croissante entre les États-Unis, le Canada, le Japon et l’Europe occidentale.
De 1973 à 1976, le premier directeur de la commission était le spécialiste américain des relations internationales Zbigniew Brzezinski, qui a été conseiller aux affaires étrangères des présidents John F. Kennedy et Lyndon B. Johnson, puis est devenu plus tard conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter.
La commission soutient le soutien à l’entreprise privée, à la liberté économique et à une gestion collective plus forte des problèmes mondiaux. Les ordres du jour de la Commission trilatérale sont en phase avec ceux des sommets du Groupe des Sept (G7) entre les dirigeants des plus grandes économies du monde. Les membres ont occupé des postes clés dans les administrations américaines et dans les gouvernements d’autres pays membres.
Parmi les membres de la Commission trilatérale figuraient l’ancien président du Federal Reserve Board Paul Volcker, l’ancien président de la Chambre des représentants américaine Thomas Foley et Henry Kissinger.
Critique de la Commission trilatérale
La commission a suscité la controverse sur son existence. Les détracteurs citent les niveaux d’influence que certains membres de la commission exercent en politique et leurs associations avec des entités gouvernementales comme raisons de remettre en question les activités de la commission. Les critiques affirment que cette influence aide la commission à soutenir l’élite financière et politique mondiale plutôt que les meilleurs intérêts du grand public.
La commission répond à cette critique en déclarant qu’elle est une organisation indépendante et ne fait partie d’aucune agence gouvernementale ou des Nations Unies (ONU). Ses membres peuvent avoir des associations avec des organisations telles que le Council on Foreign Relations, le Bilderberg Group et la Brookings Institution, mais la commission elle-même n’a aucun lien formel avec ces organisations.
Composition de la Commission trilatérale
En 2001, la Commission trilatérale a commencé à intégrer des pays économiquement plus petits maisémergents dans sa structure régionale. Par exemple, le Mexique s’est vu attribuer une poignée de membres, tout comme des pays d’Asie-Pacifique tels que l’Australie, l’Indonésie, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, Singapour, la Corée du Sud et la Thaïlande. Les membres de Chine et d’Inde ont été admis pour la première fois en 2011.
L’Amérique du Nord est représentée par 120 membres (20 canadiens, 13 mexicains et 87 américains). Le groupe européen a atteint sa limite de 170 membres provenant de presque tous les pays du continent. Les quotas pour chaque pays sont de 20 pour l’Allemagne, 18 pour la France, l’Italie et le Royaume-Uni et 12 pour l’Espagne. Les nations restantes comptent de un à six membres.
Au début, l’Asie et l’Océanie n’étaient représentées que par le Japon. Cependant, en 2000, le groupe japonais de 85 membres s’est élargi, devenant le groupe Asie-Pacifique (changeant à nouveau de nom en 2012 pour le groupe Asie-Pacifique). Le groupe compte plus de 100 membres venant du Japon, de Corée, d’Australie, de Nouvelle-Zélande et des pays de l’ ASEAN (Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour et Thaïlande), d’Inde et de la République populaire de Chine.