Obligation verte
Qu’est-ce qu’une obligation verte?
Une obligation verte est un type d’instrument à revenu fixe spécifiquement destiné à collecter des fonds pour des projets climatiques et environnementaux. Ces obligations sont généralement liées à des actifs et adossées au bilan de l’entité émettrice, de sorte qu’elles ont généralement la même cote de crédit que les autres titres de créance de leurs émetteurs.
Datant de la première décennie du 21e siècle, les obligations vertes sont également appelées obligations climatiques.
Points clés à retenir
- Une obligation verte est un instrument à revenu fixe conçu spécifiquement pour soutenir des projets spécifiques liés au climat ou à l’environnement.
- Les obligations vertes s’accompagnent généralement d’incitations fiscales pour renforcer leur attractivité auprès des investisseurs.
- La Banque mondiale a émis la première obligation verte officielle en 2009.
- Environ 157 milliards de dollars d’obligations vertes ont été émises en 2019.
Comprendre les obligations vertes
Les obligations vertes sont des obligations désignées destinées à encourager la durabilité et à soutenir des projets environnementaux spéciaux ou liés au climat. Plus précisément, les obligations vertes financent des projets axés sur l’efficacité énergétique, la prévention de la pollution, l’agriculture durable, la pêche et la sylviculture, la protection des écosystèmes aquatiques et terrestres, les transports propres, l’eau propre et la gestion durable de l’eau. Ils financent également la culture de technologies respectueuses de l’environnement et l’atténuation du changement climatique.
obligation imposable comparable. Ces avantages fiscaux fournissent une incitation monétaire à s’attaquer aux problèmes sociaux de premier plan tels que le changement climatique et à un mouvement vers les sources d’énergie renouvelables. Pour bénéficier du statut d’obligation verte, elles sont souvent vérifiées par un tiers tel que le Climate Bond Standard Board, qui certifie que l’obligation financera des projets qui incluent des avantages pour l’environnement.
Histoire des obligations vertes
Pas plus tard qu’en 2012, les émissions d’obligations vertes ne s’élevaient qu’à 2,6 milliards de dollars. Mais en 2016, les obligations vertes ont commencé à germer. Une grande partie de l’action était imputable aux emprunteurs chinois, qui représentaient 32,9 milliards de dollars du total, soit plus d’un tiers de toutes les émissions. Mais l’intérêt est mondial, l’Union européenne et les États-Unis étant également parmi les dirigeants.
En 2017, les émissions d’obligations vertes ont atteint un niveau record, représentant 161 milliards de dollars d’investissements dans le monde, selon le dernier rapport de l’agence de notation Moody’s. La croissance a légèrement ralenti en 2018, atteignant seulement 167 milliards de dollars1, mais a rebondi l’année suivante. Moody’s estime que les émissions mondiales en 2019, lorsqu’elles sont finalement totalisées, pourraient dépasser 250 milliards de dollars. La Climate Bonds Initiative, une organisation internationale à but non lucratif axée sur les investisseurs, évalue le chiffre à 257,5 milliards de dollars.
2009
L’année où la Banque mondiale a émis la première obligation verte ainsi labellisée pour les investisseurs institutionnels.
Les années 2010 ont vu le développement des fonds d’obligations vertes, élargissant la capacité des investisseurs particuliers à participer à ces initiatives. Allianz SE, Axa SA, State Street Corporation, TIAA-CREF, Blackrock, ax World Funds et HSBC font partie des sociétés d’investissement et des sociétés de gestion d’actifs qui ont parrainé des fonds communs de placement ou des ETF d’obligations vertes.
Exemple concret d’obligations vertes
La Banque mondiale est un émetteur majeur d’obligations vertes. Alors qu’elle finance des projets dans le monde entier, l’institution a été très active notamment aux États-Unis, où ses émissions ont totalisé 5,3 milliards de dollars entre les exercices 2014 et 2018 et en Inde, où ses émissions totalisent plus de 2,7 milliards de roupies.
Dans ce dernier pays, l’une des plus anciennes entreprises de la banque a été le projet hydroélectrique de Rampur, qui vise à fournir de l’énergie hydroélectrique à faible émission de carbone au réseau électrique du nord de l’Inde. Il produit 1 957 000 mégawatts par an, économisant 1 407 700 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone par an.