Qui établit la norme mondiale pour mettre fin au blanchiment d’argent et comment est-elle mise en œuvre?
Le Groupe d’action financière (GAFI) établit la norme internationale de lutte contre le blanchiment d’argent. Formé en 1989 par des dirigeants de pays et d’organisations du monde entier, le GAFI est un organisme international de gouvernements qui établit des normes pour mettre fin au blanchiment d’argent et promeut la mise en œuvre de ces normes. Le blanchiment d’argent étant l’une des façons dont les terroristes financent leurs activités, le blanchiment d’argent et le terrorisme vont de pair. Le GAFI se consacre donc également à l’établissement et à la mise en œuvre de normes de lutte contre le financement du terrorisme et d’autres menaces pesant sur le système financier international.
Le GAFI a élaboré une série de recommandations qui ont été adoptées en février 2012 pour donner à ses 34 pays membres et à deux organisations membres un ensemble complet de mesures à mettre en œuvre dans la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive. Le GAFI promeut la mise en œuvre de ces mesures, mais les dirigeants de chaque pays membre mettent en œuvre les mesures au niveau national. Chaque pays doit adopter des mesures pour les adapter à sa propre situation. Pour aider les membres à mettre en œuvre les mesures de lutte contre le blanchiment d’argent recommandées, le GAFI leur a également fourni un ensemble d’orientations et de bonnes pratiques.
Le Fonds monétaire international (FMI) est un autre groupe mondial de pays qui participe à la lutte contre le blanchiment d’argent. Avec 188 pays membres, le FMI a intensifié ses efforts de lutte contre le blanchiment d’argent depuis 2000. Les événements du 11 septembre 2001 ont conduit à une intensification des travaux du FMI dans ce domaine et à l’élargissement de ses objectifs pour inclure la lutte contre le financement. du terrorisme. En 2002, le FMI a commencé à évaluer la conformité de ses pays membres avec la norme internationale de lutte contre le financement du terrorisme en vigueur à l’époque. Le GAFI a depuis révisé cette norme.
Le FMI accorde une attention particulière aux effets du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme sur les économies de ses pays membres. Le FMI souligne que les personnes qui blanchissent de l’argent et financent le terrorisme ciblent les pays aux structures juridiques et institutionnelles faibles et utilisent ces faiblesses à leur avantage pour déplacer des fonds. Les moyens par lesquels le FMI aide ses membres à mettre fin au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme comprennent le fait de servir de forum international pour l’échange d’informations sur ce sujet et d’aider les pays à élaborer des solutions communes et des politiques efficaces contre ces problèmes.
En outre, le FMI contribue à l’évaluation de la conformité de chaque pays aux mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et à l’identification des domaines où des améliorations sont nécessaires à cet égard. Le FMI concentre ses travaux sur l’évaluation des forces et des faiblesses du secteur financier de chaque membre pour se conformer aux recommandations du GAFI, en fournissant aux membres l’assistance technique nécessaire pour renforcer leurs institutions juridiques et financières et en offrant des conseils aux membres dans le processus d’élaboration de politiques visant à respect des mesures du GAFI.