18 avril 2021 16:31

Diminution des rendements marginaux par rapport aux rendements d’échelle: quelle est la différence?

Diminution des rendements marginaux par rapport aux rendements d’échelle: un aperçu

En entreprise, il est important d’atteindre un niveau de production optimal. Cela garantit que tous les facteurs de production sont utilisés au mieux. L’ajustement des facteurs de production, ou des intrants, a des effets variables et peut être analysé de différentes manières.

La diminution des rendements marginaux est un effet de l’augmentation des intrants à court terme après qu’une capacité optimale a été atteinte alors qu’au moins une variable de production est maintenue constante, comme le travail ou le capital. La loi stipule que cette augmentation des intrants entraînera en fait des augmentations plus faibles de la production. Les rendements d’échelle mesurent le changement de productivité résultant de l’augmentation de tous les intrants de production à long terme.

Points clés à retenir

  • La diminution des rendements marginaux est un effet de l’augmentation d’un intrant après qu’une capacité optimale a été atteinte, ce qui entraîne des augmentations plus faibles de la production.
  • Les rendements d’échelle mesurent le changement de productivité après avoir augmenté tous les intrants de production à long terme.
  • En vertu de la loi des rendements marginaux décroissants, la suppression des intrants jusqu’à un certain point peut entraîner des économies de coûts sans diminuer la production.
  • Il existe trois types de rendements d’échelle: les rendements d’échelle constants (CRS), les rendements d’échelle croissants (IRS) et les rendements d’échelle décroissants (DRS).

Les rendements marginaux décroissants

La loi des rendements marginaux décroissants stipule qu’avec chaque unité supplémentaire dans un  facteur de production, alors que tous les autres facteurs sont maintenus constants, la production supplémentaire par unité diminuera à un moment donné. La loi des rendements marginaux décroissants ne signifie pas nécessairement que l’augmentation d’un facteur diminuera la production totale globale, ce qui serait des rendements négatifs, mais ce résultat se produit généralement.

Pour réduire l’impact de la loi des rendements marginaux décroissants, il faudra peut-être découvrir les causes sous-jacentes des baisses de production. Les entreprises doivent examiner attentivement la chaîne d’approvisionnement de production pour déceler des cas de redondance ou d’interférence entre les activités de production.

Par exemple, un restaurant qui embauche plus de cuisiniers tout en conservant le même espace de cuisine peut augmenter la production totale jusqu’à un certain point, mais chaque cuisinier supplémentaire prend de la place, ce qui finit par entraîner de plus petites augmentations de la production car il y a trop de cuisiniers dans la cuisine. La production totale peut diminuer à un moment donné, ce qui entraîne des rendements négatifs si trop de cuisiniers se gênent et finissent par devenir improductifs.

En inversant la loi des rendements décroissants, si les unités de production sont supprimées d’un facteur, l’impact sur la production est minime pour les premières unités et peut entraîner des économies de coûts substantielles. Par exemple, si un restaurant supprime quelques cuisiniers au lieu d’en embaucher davantage, il peut réaliser des économies de coûts sans subir une baisse significative de la production.



Pour réduire l’impact des rendements marginaux décroissants, il faut découvrir les causes sous-jacentes des baisses de production.

Retourne à l’échelle

Par contre, les rendements d’échelle font référence à la proportion entre l’augmentation de l’intrant total et l’augmentation résultante de la production. Il existe trois types de rendements d’échelle: les rendements d’échelle constants (CRS), les rendements d’échelle croissants (IRS) et les rendements d’échelle décroissants (DRS).

Un retour d’échelle constant se produit lorsqu’une augmentation de l’entrée entraîne une augmentation proportionnelle de la sortie. Les rendements d’échelle croissants se produisent lorsque la production augmente dans une plus grande proportion que l’augmentation des intrants. Les rendements d’échelle décroissants se produisent lorsque toutes les variables de production sont augmentées d’un certain pourcentage, ce qui entraîne une augmentation moins que proportionnelle de la production.

Par exemple, si un fabricant de savon double son apport total mais n’obtient qu’une augmentation de 40% de sa production totale, on peut dire qu’il a connu des rendements d’échelle décroissants. Si le même fabricant finit par doubler sa production totale, il obtient des rendements d’échelle constants. Si la production a augmenté de 120%, le fabricant a enregistré des rendements d’échelle croissants.

Différences clés

Bien que les rendements marginaux décroissants et les rendements d’échelle examinent la façon dont les changements de production sont affectés par les changements d’intrants, il existe des différences clés entre les deux qui doivent être prises en compte.

La diminution des rendements marginaux concerne principalement les changements des entrées variables et constitue donc une mesure à court terme. Les entrées variables sont plus faciles à modifier dans un court laps de temps par rapport aux entrées fixes. En tant que tel, le rendement d’échelle est une mesure axée sur la modification des intrants fixes et constitue donc une mesure à long terme.

Les deux métriques montrent qu’une augmentation des entrées augmentera la production jusqu’à un certain point, la principale différence entre les deux étant l’horizon temporel et donc les entrées qui peuvent être modifiées: efficacité.