Traitement national - KamilTaylan.blog
18 avril 2021 8:55

Traitement national

Qu’est-ce que le traitement national?

Le traitement national est un concept du droit international qui déclare que si un État accorde certains droits et privilèges à ses propres citoyens, il devrait également accorder des droits et privilèges équivalents aux étrangers qui se trouvent actuellement dans le pays. Le traitement national est le principe d’accorder aux autres le même traitement que ses propres ressortissants.

Le traitement national s’applique également aux marchandises importées une fois qu’elles sont entrées sur le marché (elles devraient être traitées de la même manière que les marchandises produites localement), aux services étrangers et nationaux, ainsi qu’aux marques, droits d’auteur et brevets étrangers et locaux.

Points clés à retenir

  • Le traitement national est le principe d’accorder aux autres le même traitement que ses propres ressortissants.
  • Le traitement national s’applique également aux marchandises importées une fois qu’elles sont entrées sur le marché, aux services étrangers et nationaux et aux marques, droits d’auteur et brevets étrangers et locaux.
  • Le concept de traitement national se retrouve dans les conventions fiscales bilatérales, ainsi que dans la plupart des accords de l’Organisation mondiale du commerce.

Comprendre le traitement national

Dans le cadre du traitement national, si le pays A accorde des allégements fiscaux spéciaux à son industrie pharmaceutique naissante, toutes les sociétés pharmaceutiques qui exercent des activités dans le pays A auront droit aux allégements fiscaux, que la société soit nationale ou étrangère. Le concept de traitement national se retrouve dans les conventions fiscales bilatérales, ainsi que dans les trois principauxaccords de l’ Organisation mondiale du commerce : article 3 de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), article 17 de l’Accord général sur le commerce Services (AGCS) et article 3 de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC).12 Cependant, le principe est traité légèrement différemment dans chacun de ces accords.

Lorsqu’il est appliqué aux accords internationaux, le concept de traitement national signifie qu’un État doit traiter les citoyens d’autres États qui participent à l’accord international de la même manière. Lorsque les marchandises sont importées en vertu d’un accord international, elles doivent être traitées de la même manière que les marchandises produites localement, bien que cette obligation ne prenne effet que lorsque les marchandises importées sont entrées sur le marché étranger.

Avantages et inconvénients du traitement national

Le traitement national est généralement considéré comme souhaitable. Cependant, ce n’est peut-être pas toujours le cas. En théorie, le concept permet à un État de priver effectivement les étrangers de tout droit ou propriété dont cet État prive également ses propres citoyens.

Par exemple, supposons qu’un État dispose d’une loi qui lui permet d’exproprier des biens. Dans le cadre du traitement national, une entreprise étrangère serait techniquement toujours soumise à la loi sur l’expropriation.

Ou encore, disons que les lois d’un État stipulent qu’une femme mariée ne peut voyager sans la permission de son mari; selon la notion de traitement national, une femme mariée étrangère voyageant ou résidant dans cet État aurait besoin de l’autorisation de son mari pour voyager, même si elle n’en aurait pas besoin dans son pays d’origine. Cependant, selon les pays, d’autres lois peuvent exister qui pourraient limiter le traitement national aux seuls avantages à la hausse.

Si, historiquement, les gouvernements, en particulier ceux des pays en développement, ont utilisé le traitement national pour justifier les expropriations, ces questions sont généralement traitées par le biais de contrats ou de traités.

Un principe opposé au traitement national est celui de la norme minimale de justice, qui donnerait aux ressortissants étrangers l’accès à la procédure judiciaire et à la protection des droits fondamentaux, indépendamment de ce qu’ils sont autorisés en vertu de la doctrine du traitement national.