Réserves bancaires
Que sont les réserves bancaires?
Les réserves bancaires sont les liquidités minimales qui doivent être conservées par les institutions financières afin de répondre aux exigences de la banque centrale. La banque ne peut pas prêter l’argent mais doit le conserver dans le coffre-fort, sur place ou à la banque centrale, afin de répondre à toute demande importante et inattendue de retraits.
Aux États-Unis, la Réserve fédérale dicte le montant des réserves de trésorerie que chaque banque doit conserver.
Comment fonctionnent les réserves bancaires
Les réserves bancaires sont essentiellement un antidote à la panique. La Réserve fédérale oblige les banques à conserver une certaine quantité de liquidités en réserve afin de ne jamais manquer de liquidités et de refuser le retrait d’un client, ce qui peut déclencher un run bancaire.
Points clés à retenir
- Les réserves bancaires sont les montants minimaux de liquidités que les banques doivent garder sous la main en cas de demande imprévue.
- Les réserves excédentaires sont les liquidités supplémentaires qu’une banque garde sous la main et refuse de prêter.
- Ces réserves excédentaires ont tendance à augmenter dans les moments difficiles et à baisser dans les bons moments.
Les réserves bancaires sont réparties entre la réserve requise et la réserve excédentaire. La réserve requise est ce minimum en espèces.
La réserve excédentaire est toute trésorerie dépassant le minimum requis que la banque détient dans le coffre-fort plutôt que de l’utiliser comme prêt. Les banques sont généralement peu incitées à maintenir des réserves excédentaires, car les liquidités ne rapportent aucun rendement et peuvent même perdre de la valeur au fil du temps en raison de l’inflation. Ainsi, les banques minimisent normalement leurs réserves excédentaires et prêtent l’argent aux clients plutôt que de le garder dans leurs coffres.
Les réserves bancaires diminuent pendant les périodes d’expansion économique et augmentent pendant les récessions. Autrement dit, dans les bons moments, les entreprises et les consommateurs empruntent plus et dépensent plus. Pendant les récessions, ils ne peuvent pas ou ne s’endetteront pas.
Considérations particulières
La réserve bancaire requise suit une formule établie par les règlements du Federal Reserve Board qui sont basés sur le montant déposé dans les comptes de transaction nette. Il s’agit notamment des dépôts à vue, des comptes de transfert automatique et des comptes provisoires d’actions. Les transactions nettes sont calculées comme le montant total des comptes de transaction moins les fonds dus par d’autres banques et moins les espèces en cours de recouvrement.
Le ratio de réserves obligatoires peut également être utilisé comme outil de mise en œuvre des politiques monétaires. Grâce à ce ratio, une banque centrale peut influencer le montant des fonds disponibles pour emprunter.
À partir de la fin de 2008, la Réserve fédérale a commencé à payer des intérêts aux banques pour les réserves obligatoires et excédentaires afin d’injecter plus de liquidités dans l’économie américaine. Cela a bouleversé la sagesse conventionnelle selon laquelle les banques préfèrent prêter de l’argent plutôt que de le garder dans le coffre-fort.
Les réserves bancaires requises sont déterminées par la Réserve fédérale pour chaque banque en fonction de ses transactions nettes.
Impact de la crise de 2008
Comme indiqué, les banques maintiennent généralement leurs réserves excédentaires à un niveau minimal. Cependant, le taux d’intérêt auquel les banques pouvaient prêter de l’argent a fortement baissé après décembre 2008, lorsque la Réserve fédérale a tenté de relancer l’économie en abaissant les taux d’intérêt. À peu près au même moment, la Réserve fédérale a commencé à payer des intérêts aux banques sur leurs réserves de liquidités.
Les banques ont pris les liquidités injectées par la Réserve fédérale et les ont conservées sous forme de réserves excédentaires plutôt que de les prêter. Ils gagnaient un taux d’intérêt faible mais essentiellement sans risque plutôt que de le prêter pour un rendement un peu plus élevé mais plus risqué.
Pour cette raison, le nombre de réserves excédentaires a augmenté après 2008, malgré un ratio de réserves obligatoires inchangé.