18 avril 2021 4:36

Théorie de l’équilibre général

Qu’est-ce que la théorie de l’équilibre général?

La théorie de l’équilibre général, ou équilibre général walrasien, tente d’ expliquer le fonctionnement de la macroéconomie dans son ensemble, plutôt que comme des ensembles de phénomènes de marché individuels.

La théorie a été développée pour la première fois par l’économiste français Leon Walras à la fin du 19e siècle. Elle contraste avec la théorie de l’équilibre partiel, ou équilibre partiel marshallien, qui n’analyse que des marchés ou des secteurs spécifiques.

Points clés à retenir

  • L’équilibre général analyse l’économie dans son ensemble, plutôt que d’analyser des marchés uniques comme avec une analyse d’équilibre partiel.
  • L’équilibre général montre comment l’offre et la demande interagissent et tendent vers un équilibre dans une économie de marchés multiples fonctionnant à la fois.
  • L’équilibre entre les niveaux concurrents de l’offre et de la demande sur différents marchés crée finalement un équilibre des prix.
  • L’économiste français Leon Walras a introduit et développé la théorie à la fin du 19e siècle.

Comprendre la théorie de l’équilibre général

Walras a développé la théorie de l’équilibre général pour résoudre un problème très débattu en économie. Jusque-là, la plupart des analyses économiques n’ont démontré qu’un équilibre partiel – c’est-à-dire le prix auquel l’offre égale la demande et les marchés clairs – sur les marchés individuels. Il n’a pas encore été démontré que l’équilibre pouvait exister pour tous les marchés en même temps dans l’ensemble.

La théorie de l’équilibre général a tenté de montrer comment et pourquoi tous les marchés libres tendent vers l’équilibre à long terme. Le fait important était que les marchés n’atteignaient pas nécessairement l’ équilibre, seulement qu’ils tendaient vers celui-ci. Comme l’écrivait Walras en 1889, «Le marché est comme un lac agité par le vent, où l’eau cherche sans cesse son niveau sans jamais l’atteindre».

La théorie de l’équilibre général s’appuie sur les processus de coordination d’un système de prix du marché libre, largement popularisé pour la première fois par «The Wealth of Nations» d’Adam Smith (1776). Ce système dit que les commerçants, dans un processus d’appel d’offres avec d’autres commerçants, créent des transactions en achetant et en vendant des marchandises. Ces prix de transaction agissent comme des signaux pour les autres producteurs et consommateurs de réaligner leurs ressources et leurs activités sur des lignes plus rentables.

Walras, un mathématicien talentueux, croyait avoir prouvé que tout marché individuel était nécessairement en équilibre si tous les autres marchés étaient également en équilibre. Ceci est devenu connu sous le nom de loi de Walras.



La théorie de l’équilibre général considère l’économie comme un réseau de marchés interdépendants et cherche à prouver que tous les marchés libres évoluent finalement vers l’équilibre général.

Considérations particulières

Il existe de nombreuses hypothèses, réalistes et irréalistes, dans le cadre de l’équilibre général. Chaque économie a un nombre fini de biens dans un nombre fini d’agents. Chaque agent a une fonction d’utilité continue et strictement concave, ainsi que la possession d’un seul bien préexistant (le «bien de production»). Pour augmenter son utilité, chaque agent doit échanger son bien de production contre d’autres biens à consommer.

Il existe un ensemble spécifié et limité de prix de marché pour les marchandises dans cette économie théorique. Chaque agent compte sur ces prix pour maximiser son utilité, créant ainsi une offre et une demande pour divers biens. Comme la plupart des modèles d’équilibre, les marchés manquent d’incertitude, de connaissances imparfaites ou d’innovation.

Alternatives à la théorie de l’équilibre général

L’ économiste autrichien Ludwig von Mises a développé une alternative à l’équilibre général à long terme avec son soi-disant économie à rotation régulière (ERE). C’était une autre construction imaginaire et partageait certaines hypothèses simplificatrices avec l’économie d’équilibre général: pas d’incertitude, pas d’institutions monétaires et pas de changements perturbateurs dans les ressources ou la technologie. L’ERE illustre la nécessité de l’esprit d’entreprise en montrant un système là où il n’en existait pas.

Un autre économiste autrichien, Ludwig Lachmann, a fait valoir que l’économie est un processus continu et non stable rempli de connaissances subjectives et d’attentes subjectives. Il a soutenu que l’équilibre ne pourrait jamais être prouvé mathématiquement dans un marché général ou non partiel. Ceux influencés par Lachmann imaginent l’économie comme un processus évolutif ouvert d’ordre spontané.