17 avril 2021 17:16

Budget équilibré

Qu’est-ce qu’un budget équilibré?

Un budget équilibré est une situation dans la planification financière ou le processus de budgétisation où le total des revenus attendus est égal au total des dépenses prévues. Ce terme est le plus souvent appliqué à la budgétisation du secteur public (gouvernement). Un budget peut également être considéré comme équilibré avec le recul après qu’une année complète de revenus et de dépenses a été engagée et enregistrée.

Points clés à retenir

  • Un budget équilibré se produit lorsque les revenus sont égaux ou supérieurs aux dépenses totales.
  • Un budget peut être considéré comme équilibré après une année complète de recettes et de dépenses engagées et enregistrées.
  • Les partisans d’un budget équilibré soutiennent que les déficits budgétaires accablent la dette des générations futures.

Comprendre un budget équilibré

L’expression «budget équilibré» est couramment utilisée en référence aux budgets gouvernementaux officiels. Par exemple, les gouvernements peuvent publier un communiqué de presse indiquant qu’ils ont un budget équilibré pour l’ exercice à venir, ou les politiciens peuvent faire campagne sur une promesse d’équilibrer le budget une fois au pouvoir.



Lorsque les revenus dépassent les dépenses, il y a un excédent budgétaire; lorsque les dépenses dépassent les revenus, il y a un déficit budgétaire. Bien que ni l’un ni l’autre ne constitue un budget techniquement équilibré, les déficits ont tendance à susciter davantage d’inquiétude.

Le terme « excédent budgétaire » est souvent utilisé en conjonction avec un budget équilibré. Un excédent budgétaire se produit lorsque les revenus dépassent les dépenses et que le montant de l’excédent représente la différence entre les deux. Dans un contexte commercial, une entreprise peut réinvestir les excédents en elle-même, par exemple pour les dépenses de recherche et développement; les verser aux salariés sous forme de primes; ou les distribuer aux actionnaires sous forme de dividendes.

Dans un contexte gouvernemental, un excédent budgétaire se produit lorsque les recettes fiscales d’une année civile dépassent les dépenses publiques. Le gouvernement des États-Unis n’a réalisé un excédent budgétaire que quatre fois depuis 1970. Cela s’est produit pendant des années consécutives de 1998 à 2001.

Un déficit budgétaire, en revanche, est le résultat de dépenses éclipsant les revenus. Les déficits budgétaires entraînent nécessairement une augmentation de la dette, car des fonds doivent être empruntés pour faire face aux dépenses. Par exemple, la dette nationale des États-Unis, qui dépassait 27 billions de dollars en novembre 2020, est le résultat de déficits budgétaires accumulés sur plusieurs décennies.

Avantages et inconvénients d’un budget équilibré

Les partisans d’un budget équilibré soutiennent que les déficits budgétaires excessifs assaillent les générations futures d’une dette intenable. Tout comme tout ménage ou entreprise doit équilibrer ses dépenses par rapport au revenu disponible au fil du temps ou risquer la faillite, un gouvernement devrait s’efforcer de maintenir un certain équilibre entre les recettes fiscales et les dépenses.

La plupart des économistes conviennent qu’un fardeau excessif de la dette du secteur public peut poser un risque systémique majeur pour une économie. Finalement, les impôts doivent être augmentés ou la masse monétaire augmentée artificiellement – dévaluant ainsi la monnaie – pour assurer le service de cette dette. Cela peut entraîner une facture fiscale paralysante une fois que les impôts sont finalement augmentés, des taux d’intérêt excessivement élevés qui entravent l’accès des entreprises et des consommateurs au crédit, ou une inflation galopante qui peut perturber l’ensemble de l’économie.

D’un autre côté, générer des excédents budgétaires constants a tendance à ne pas être politiquement populaire. S’il peut être avantageux pour les gouvernements de prélever des excédents pour les soi-disant «fonds des jours de pluie» en cas de baisse des recettes fiscales, on ne s’attend généralement pas à ce que le gouvernement fonctionne comme une entreprise à but lucratif.

L’existence de fonds publics excédentaires a tendance à conduire à des demandes de réduction des impôts ou, plus souvent, d’augmentation des dépenses, car l’argent accumulé dans les comptes publics constitue une cible attrayante pour les dépenses d’intérêt spécial. Un budget globalement équilibré peut aider les gouvernements à éviter les risques de déficits ou d’excédents.

Cependant, certains économistes estiment que les déficits et excédents budgétaires servent un objectif précieux, via la politique budgétaire, suffisamment pour que le risque des effets désastreux d’un endettement excessif en vaille la peine, du moins à court terme. Les économistes keynésiens insistent sur le fait que les dépenses déficitaires représentent une tactique clé dans l’arsenal du gouvernement pour lutter contre les récessions.

Pendant la contraction économique, affirment-ils, la demande diminue, ce qui entraîne une baisse du produit intérieur brut (PIB). Les dépenses déficitaires, disent les keynésiens, peuvent être utilisées pour compenser une demande privée déficiente ou pour stimuler les dépenses du secteur privé en injectant de l’argent dans des secteurs clés de l’économie.

En période de conjoncture favorable, affirment-ils (quoique peut-être moins vigoureusement), les gouvernements devraient dégager des excédents budgétaires pour contenir la demande du secteur privé motivée par un optimisme excessif. Pour les keynésiens, un budget équilibré représente en fait une abdication du devoir du gouvernement d’utiliser la politique budgétaire pour orienter l’économie d’une manière ou d’une autre.